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Le Canadien ne se bâtira pas en un jour

Si Rome ne s'est pas faite en un jour, il en est de même pour plusieurs formations de la Ligue nationale qui connaissent actuellement du succès.
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NHLI via Getty Images

Ce n'est pas un hasard si le fameux dicton romain est devenu l'une des citations les plus célèbres de l'histoire. Tous ont déjà entendu un jour ou l'autre quelqu'un prononcer à voix haute: «Rome ne s'est pas faite en un jour».

À l'heure où j'écris ces lignes, le Canadien tente de garder la tête hors de l'eau pour ne pas se noyer dans le fond du baril. C'est assez rare qu'on puisse voir la Sainte-Flanelle dans ce genre de position, mais je dois vous avouer que je suis loin de trouver ça désagréable.

Ma dernière phrase peut sembler extrêmement péjorative, mais elle ne l'est pas du tout. Dans la vie, il faut parfois atteindre le fond pour être en mesure de bien remonter à la surface. C'est visiblement ce que le Canadien devra faire dans le futur. Est-ce mal? Pas du tout.

Si Rome ne s'est pas faite en un jour, il en est de même pour plusieurs formations de la Ligue nationale qui connaissent actuellement du succès.

Les Blackhawks de Chicago, les Prédateurs de Nashville et les Blues de St-Louis sont parmi les meilleures formations de la LNH cette saison -- et n'allez pas croire qu'elles ont acheté ce succès. Ces trois organisations méritent amplement tout ce qui leur arrive et c'est en grande partie en raison de leur développement interne. À ces trois formations, on pourrait facilement ajouter les Penguins de Pittsburgh, les Capitals de Washington et les Sénateurs d'Ottawa.

Les Oilers: le nouvel exemple à suivre

L'exemple le plus frappant de cette théorie est celui des Oilers d'Edmonton. Après avoir connu plusieurs saisons de misère, cette équipe est en train de sortir des bas fonds et redeviendra sous peu l'organisation dominante qu'elle a été lors des années 80. Taylor Hall, Jordan Eberle, Magnus Paajarvi et Ryan Nugent-Hopkins sont les principales têtes d'affiche et c'est à eux que revient le mandat de faire de cette équipe, une équipe gagnante. Les quatre joueurs sont des choix de première ronde et seul Eberle a été sélectionné hors du top 10.

Lorsque le propriétaire des Oilers, Daryl Katz a confirmé aux médias et aux partisans qu'il avait approuvé un cycle de reconstruction soumis par Kevin Lowe et Steve Tambellini, c'était comme si tous venaient de recevoir un coup de pelle en plein visage. Les gens étaient sous le choc. Le hockey à Edmonton est une religion, tout comme il l'est à Montréal. Ces travailleurs, qui investissent leur salaire pour assister aux rencontres, venaient d'apprendre que leur équipe chérie allait se faire démolir soir après soir pendant deux ou trois saisons.

Demandez-leur aujourd'hui s'ils regrettent...

Lorsque Ryan Nugent-Hopkins, Taylor Hall et Jordan Eberle sautent sur la patinoire en même temps, on peut voir tout l'émerveillement dans les yeux des partisans, qui comprennent maintenant la stratégie de Tambellini et Lowe.

Et le Canadien, lui?

Le Canadien n'a malheureusement pas ce genre de ressources à l'heure actuelle. À l'exception de Nathan Beaulieu et de Danny Kristo, le Tricolore n'a pas un avenir à tout casser. Oui, il y a Louis Leblanc et Jarred Tinordi, mais comprenez-moi bien, ces deux jeunes ne doivent pas être considérés comme des espoirs de premier ordre.

Si la saison se terminait aujourd'hui, Trevor Timmins et son équipe parleraient aux alentours du sixième rang. En toute honnêteté, parler au sixième rang c'est très bien. En 2005, Carey Price a été sélectionné au 5e rang et curieusement, il est le seul joueur d'impact à porter l'uniforme bleu-blanc-rouge.

Le prochain repêchage ne sera probablement pas un «grand» repêchage, mais il y a une certitude; si le Canadien parle parmi les 10 premiers, il pourrait très bien quitter Pittsburgh avec un joueur exceptionnel en sa possession. Il ne suffit parfois que d'un joueur pour changer la façade de votre formation et le Canadien a un besoin vital de ce joueur d'impact qui viendra donner le second souffle dont tout le monde a besoin. Ce joueur d'impact qui vous électrisera chaque soir, mais qui permettra aussi à tout le monde d'y croire.

Qui a dit que la reconstruction était faite pour les autres?

Le Canadien aussi a droit de reconstruire sur des bases solides...

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