Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Miser sur la force de notre équipe

DÉBAT DE BLOGUES - Le Parti québécois ne sera jamais un « one man show », sous ma direction. C'est en équipe, en mettant en valeur chacun de nos députés et en misant sur l'intelligence collective de nos dizaines de milliers de membres, que nous allons rassembler les Québécoises et les Québécois. Pour gagner en 2018 et réaliser l'indépendance du Québec.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

« Le Parti québécois a plus que jamais besoin d'un chef rassembleur, à l'écoute de son équipe et capable de tirer profit des forces de tout un chacun. Plus de la moitié de notre caucus peut vous témoigner des aptitudes naturelles d'Alexandre Cloutier pour relever ce défi.

Nous connaissions déjà ses compétences, son talent, sa détermination, son potentiel ainsi que ses qualités de rassembleur, essentielles pour assurer l'unité du parti, lorsque nous l'avons appuyé au départ. En le côtoyant de plus près dans son rôle de leader, au cours des derniers mois, nous avons découvert en lui l'étoffe d'un grand chef. »

Ce sont les mots utilisés par les 14 députés qui ont choisi de m'appuyer dans cette course à la direction du Parti québécois, dans une lettre ouverte parue samedi dans le journal Le Devoir.

Ils expriment exactement le style de leadership que j'ai cherché à incarner, au cours des derniers mois, et que j'entends continuer d'exercer, si j'ai l'honneur de devenir le 9e chef de la grande histoire du Parti québécois, vendredi.

Le Parti québécois ne sera jamais un « one man show », sous ma direction. C'est en équipe, en mettant en valeur chacun de nos députés et en misant sur l'intelligence collective de nos dizaines de milliers de membres, que nous allons rassembler les Québécoises et les Québécois. Pour gagner en 2018 et réaliser l'indépendance du Québec.

Rassembler

La première responsabilité du prochain chef du Parti québécois sera de refaire rapidement l'unité de nos troupes et de s'assurer que l'ensemble des députés de notre caucus travaillent dans la même direction, vers l'élection de 2018.

C'est pourquoi j'ai déjà annoncé mon intention de tenir un grand caucus du rassemblement, dans les jours qui suivront le scrutin du 7 octobre. Cette rencontre nous permettra de tourner la page sur cette course à la chefferie et de déterminer les orientations que nous défendrons comme opposition officielle.

Je serai un chef à l'écoute, qui consultera et donnera la chance à tout le monde de s'exprimer.

Ce sera l'occasion, aussi, de choisir le député qui exercera le rôle de président de notre caucus parlementaire. Historiquement nommé par le chef du Parti québécois, je souhaite que ce poste soit dorénavant choisi collectivement, par un vote de tous les députés.

Je serai un chef à l'écoute, qui consultera et donnera la chance à tout le monde de s'exprimer, et il s'agira d'un premier geste concret en ce sens.

En somme, le poste de président du caucus est à un parti politique ce que le poste de capitaine est à une équipe de hockey. Dans certaines équipes, c'est l'entraîneur qui choisit, seul, son capitaine. Dans d'autres, ce sont les joueurs qui votent pour l'élire. Je préfère la deuxième approche.

Moderniser nos façons de faire

Dans un billet de blogue paru au mois d'août, j'ai aussi exprimé ma volonté de moderniser les pratiques, les règles, les structures et les façons de faire du Parti québécois. J'y ai présenté six idées que j'entends soumettre à l'approbation de nos membres, lors de notre congrès national en 2017 :

  1. La parité hommes-femmes dans nos instances
  2. Des responsables des liens avec les Québécois issus de l'immigration dans chaque circonscription
  3. Des primaires ouvertes pour choisir le chef du Parti québécois
  4. Un dialogue constant et soutenu avec tous nos membres
  5. Une université d'été du Parti québécois
  6. Une approche 3.0. sur les médias sociaux

Dans la même veine, je confierai le mandat à mon collègue député de Labelle, Sylvain Pagé, d'entreprendre une grande tournée du Québec, cet automne, afin de consulter les citoyennes et les citoyens sur leurs attentes et leurs propositions afin de moderniser nos institutions démocratiques, notre parti et notre façon de faire de la politique.

Auteur du Manifeste pour une nouvelle culture politique, en 2011, et premier député à avoir réclamé la fin des applaudissements à l'Assemblée nationale, Sylvain Pagé porte depuis plus d'une décennie cette volonté de faire de la politique autrement et de lutter contre le cynisme de la population. Il nous fera part du résultat de ses consultations en août 2017, lors de notre nouvelle université d'été du Parti québécois.

Mettre les membres dans le coup

Dans l'un de ses derniers grands discours, prononcé lors de l'événement destiNation en septembre 2015, Jacques Parizeau mentionnait : « Un parti politique doit être enraciné partout. Il faut qu'il respecte ses membres. [...] On ne peut pas passer son temps à considérer les membres comme simplement de la main-d'œuvre pour coller des enveloppes et lancer des messages sur les médias sociaux. Ça, ça me paraît tout à fait essentiel. Il faut rebâtir dans cet esprit-là. »

Monsieur avait raison.

C'est pourquoi la participation de nos membres est au cœur de la démarche que je veux mettre de l'avant pour réaliser l'indépendance du Québec.

Dès cet automne, je lancerai huit grands chantiers de travail sur l'indépendance du Québec qui mèneront, après une année, aux huit chapitres de notre nouveau projet de pays : un vaste « questions et réponses » abordant tous les enjeux liés à l'indépendance du Québec.

Chacun de ces chantiers sera coprésidé par un expert, un député de l'Assemblée nationale, mais aussi par un membre du Parti québécois. Ils devront miser sur la participation active de notre base militante.

Plus important encore: la décision sur la tenue d'un référendum sera prise avec les membres du Parti québécois et nos instances, en 2018.

Gagner

Enfin, la meilleure recette pour « durer » à la tête du Parti québécois, c'est certainement de recommencer à gagner dès 2018.

Nous le ferons en offrant à la population une alternative progressiste au gouvernement libéral de Philippe Couillard. En remplaçant l'austérité et le cynisme par la prospérité et l'espoir. En rassemblant les Québécoises et les Québécois de toutes les générations et de toutes les origines au sein de notre grande formation politique.

Et par-dessus tout, nous le ferons en équipe. Je l'ai dit à plusieurs reprises : lors de la prochaine campagne électorale, ce n'est pas seulement ma photo que l'on verra sur les autobus du Parti québécois. C'est le visage de notre grande équipe. De Sylvain Gaudreault, Véronique Hivon, Jean-François Lisée, Martine Ouellet, Paul Saint-Pierre-Plamondon et bien d'autres.

Parce que la seule voie pour gagner, c'est l'unité et le rassemblement.

Dans les cadre des débats de blogues organisé par Le Huffington Post Québec, découvrez les billets des trois autres candidats à la chefferie du PQ:

>Le PQ nouveau doit arriver - Jean-François Lisée

>Un leadership rassembleur et tourné vers le pays - Martine Ouellet

>Changeons la culture démocratique du PQ - Paul Saint-Pierre-Plamondon

VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST

Mai 2017

Les billets de blogue les plus lus sur le HuffPost

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.