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Conférence de Paris: et la voix citoyenne dans tout ça?

LES JEUNES ONT LA PAROLE - Le sommet de Paris sur le climat n'est guère inspirant. On a confié aux dirigeants le pouvoir de négocier les conditions écologiques pour assurer notre qualité de vie - je dirais même celles de notre survie - en espérant que ces décisions seront respectueuses de l'environnement et des peuples du monde.
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Du 30 novembre au 11 décembre, 195 pays se réuniront à Paris dans le cadre de la Conférence des Partis (COP-21) de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques (CCNUCC). L'objectif : trouver un accord international pour limiter le réchauffement de la planète à 2 degrés Celsius par année. La stratégie onusienne d'assoir les dirigeants du monde dans l'objectif de fixer des cibles de réductions globales des gaz à effet de serre (GES), est loin d'être nouvelle. Cette rencontre de la COP est la 21e de la sorte. Depuis la signature du protocole de Kyoto en 1997, aucun accord majeur n'est sorti de cette instance de l'ONU. Le sommet de Paris représente le moment de la « dernière chance » pour trouver un point de convergence et négocier un traité qui, espérons-le, saura freiner la crise climatique.

Cette rencontre politique n'est guère inspirante. On a confié aux dirigeants le pouvoir de négocier les conditions écologiques pour assurer notre qualité de vie - je dirais même celles de notre survie - en espérant que ces décisions seront respectueuses de l'environnement et des peuples du monde.

N'oublions pas que les leaders qui nous représentent à ces conférences qui prennent les décisions à notre place. Jusqu'à très récemment, c'était un Canada conservateur qui représentait les Canadiennes et Canadiennes.

Du côté du Québec, ce sera le gouvernement libéral de Philippe Couillard qui sera ambassadeur des pratiques environnementales du Québec à Paris. Le Québec, n'ayant pas encore le rôle d'un État dans ces conférences, jouera plutôt un rôle d'observateur et de promoteur de la bonne gestion climatique québécoise.

Le gouvernement libéral n'ai aucune raison de se « péter les bretelles » à Paris vu son bilan environnemental peu convaincant. Même s'il annonçait de nouveaux engagements en matière de réduction de GES en septembre dernier, les politiques économiques et de développement du Québec montrent que nous ne sommes pas dans une voie de transition écologique. Nous continuons à accroitre notre dépendance aux énergies fossiles, principales responsables du réchauffement de la planète. Nous ne manquons pas d'exemples ; de la promotion du transport du pétrole dans la vallée du Saint-Laurent à l'exploration du pétrole de schiste à Anticosti, le gouvernement Couillard parle fort, mais agit peu.

Les députés solidaires ont déjà dénoncé ces incohérences. Dans le cadre de Paris 2015, nous ne pouvons pas laisser la voix libérale parler au nom de Québécois et Québécoises.

Sur notre territoire, il existe d'autres voix climatiques, la voix de ceux et celles qui vivent directement les conséquences du changement climatique et qui luttent contre toute politique qui continuera la dégradation de la qualité de vie des peuples et des générations futures. Ce sont les voix autochtones qui voient la perte de leurs territoires ancestraux, les voix citoyennes qui s'opposent au transport du pétrole pouvant causer des catastrophes comme celle du Lac Mégantic en 2013, ce sont également les voix des plus démunis qui, dans les conditions actuelles, ne comblent pas leurs besoins primaires. Ils seront les premiers à être privé lors des pénuries des ressources.

Je n'oublierai jamais le discours d'une femme autochtone à la COP 20 à Lima l'année passée : « Ne les laissons pas négocier notre vie ». À Québec solidaire, nous croyons que la vie de nos citoyens et citoyennes n'est pas négociable, et nous ne pouvons pas laisser les dirigeants de ce monde décider, à notre place, nos conditions de vie.

L'espoir de résoudre la crise climatique, tant à Paris qu'au Québec, réside dans ces autres voix du climat, dans la voix des citoyennes et citoyens qui voient l'urgence d'agir et de promouvoir une véritable transition écologique.

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