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Et s'il était plutôt temps de penser à un nouvel ordre mondial?

Il est plus que temps de penser à l'action que la société internationale veut adopter pour contrer les groupes criminels.
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Le président de la Chambre des représentants, suite à la démission récente du secrétaire américain à la Défense des États-Unis, a déclaré que le changement devant être opéré à la tête du Pentagone, devait s'inscrire dans une réflexion plus large sur la stratégie américaine face au groupe État islamique. Et si ce dirigeant se trompait en raison d'une vision trop étriquée?

Nous avons en effet depuis quelques mois, assisté à la naissance et à la prise de pouvoir d'organisations criminelles expliquant leurs exactions par leurs interprétations d'une religion. Ici on égorge des innocents alors qu'ailleurs on enlève des dizaines de jeunes étudiantes. Il ne fait aucun doute que la lecture qu'ils font des règles religieuses soit fausse. La question de la justesse de l'interprétation de ces exégètes, pour la plupart amateurs, ne se pose pas à notre niveau. Sans avoir de connaissances religieuses particulières, je doute qu'une religion qui a donné tant de grandes cultures puisse ordonner de tuer sauvagement son prochain.

L'existence de ces groupes ne peut qu'être constatée. La violence de leurs moyens doit être soulignée et l'importance de leurs moyens remarquée. En conséquence, la société internationale fait face à une obligation de réflexion et d'action. Il est temps pour les États de constater que face à des organisations qui peuvent contrôler des territoires étatiques et qui sont en mesure de mettre à mal des États et leurs armées, il est nécessaire de trouver de nouvelles solutions et d'adopter de nouveaux mécanismes. Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, les États ont prévu des mécanismes pour contrer les conflits interétatiques. On voulait à cette époque faire en sorte qu'il n'y ait plus de guerre. Dans cette optique, des mécanismes ont été mis sur pied pour permettre aux États de lutter contre les velléités guerrières des États. Il demeure que toute la logique des mécanismes repose sur la souveraineté étatique. Qu'advient-il toutefois lorsque les États sont dépassés par ces groupes?

La réponse est simple. Les États ne possèdent pas les moyens de faire face à ces groupes criminels. Par ailleurs, il est loin d'être certain que les États veulent faire face à ces groupes. Il est évident que les États-Unis et le Canada, par exemple, ne veulent pas envoyer de troupes au sol pour combattre. Par ailleurs, pourquoi cette tâche reviendrait-elle à un État particulier? Malheureusement, il n'existe pour l'instant aucune force pouvant faire face à ces groupes. Il est temps de se questionner sur la nécessité de créer une force internationale pour contre ces groupes. Cette force doit être composée de membres de tous les États puisqu'il faut éviter de créer une lutte entre deux cultures. Bien que mise à la disposition des Nations unies, il n'est pas certain que ce soit nécessaire de l'associer par son nom à l'organisation universelle qui est perçue par plusieurs États comme un organe occidental. En créant ce bras armé de la communauté internationale, il est à espérer que son action ne pourra être rattachée à qui que ce soit. Il est en effet important d'éviter de transformer les actions de ces groupes criminels en ce qu'ils aimeraient voir transformées, soit une guerre de civilisation.

Il est plus que temps de penser à l'action que la société internationale veut adopter pour contrer les actions des groupes criminels. Nous assistons en ce moment à une surenchère de leurs gestes. Chacun cherche à tuer le plus grand nombre de personnes de la manière la plus ignoble possible afin de tenir le devant des manchettes internationales.

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