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Le Petit Théâtre de Québec appelle à l'aide

Pour pouvoir faire des demandes de subvention au Conseil des Arts et des Lettres, il faudrait que le Petit Théâtre de Québec obtienne le statut de diffuseur professionnel.
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Avec une vocation aussi grande et aussi noble, peu seront ceux qui se targueront d'aspirer à représenter des domaines qui se vouent à de telles aspirations.
blackred via Getty Images
Avec une vocation aussi grande et aussi noble, peu seront ceux qui se targueront d'aspirer à représenter des domaines qui se vouent à de telles aspirations.

« L'art est un anti-destin ; la culture, c'est ce qui répond à l'homme quand il se demande ce qu'il fait sur terre. »

S'il fallait réduire l'art et la culture à une simple définition - aussi absurde que cela puisse paraître - celle que Malraux a prononcée lors du discours d'inauguration de la Maison de la culture d'Amiens, en France, et cité ci-dessus, s'y suffirait.

Elle soulagerait, en effet, l'angoisse de tout être qui, se laissant bercer par la mélancolie d'un soir de fin d'été, a déjà regardé un ciel éclaboussé d'étoiles en se disant: que suis-je dans cet infini?

Avec une vocation aussi grande et aussi noble, peu seront ceux qui se targueront d'aspirer à représenter des domaines qui se vouent à de telles aspirations. Ôtez la vantardise à certaines perspectives et mettez-y de la lucidité et ils seront encore moins nombreux.

Pourtant, il y a, à l'angle des rues St-Vallier et St-Joseph, dans la ville de Québec, un bâtiment qui autrefois abritait une caisse populaire et qui aujourd'hui abrite un centre culturel unique en son genre : le Petit Théâtre de Québec, qui fait bien plus que satisfaire cette savante définition.

Situé sur l'une des artères les plus prometteuses de la ville, ce centre est au cœur du renouveau qui s'opère dans le quartier Saint-Sauveur. Celui-ci compte déjà plusieurs nouveaux restaurants, salons de design, commerces et encore plus d'initiatives émanant de l'effervescence et du génie créateur des entrepreneurs de la ville.

De plus, en se situant directement dans un quartier en plein essor, le PTQ participe intimement au renouveau de celui-ci en offrant aux artistes un lieu de création épanouissant où peuvent se côtoyer les talents prometteurs comme les talents confirmés.

C'est à Mme Isabelle Howard et à M. Stéphane-Antoine Comtois, deux entrepreneurs de la région, que l'on doit cette initiative.

Fournie

Lancé le 14 mars 2014, le PTQ est principalement soutenu par le travail et les fonds des deux fondateurs qui y ont mis 400 000 $ en un peu plus de deux ans. Toutefois, pour faire face à certaines difficultés liées à l'achat d'équipement et à la mise en marché de la programmation de sa salle, une aide financière de 65 000$ a été accordée en début d'année par les Fonds de développement des territoires (FDT).

Elle a été remise en présence de certains notables, dont le maire de Québec, Régis Labeaume au Petit Théâtre de Québec afin qu'ils puissent mener leur projet à bien et lui permettre de fonctionner à son plein potentiel.

Ceci ferait en sorte de rendre plus accessible la culture et l'art dans un monde où ces disciplines, essentielles et faisant presque partie de l'être humain, sont ignorées parce que sacralisées et réservées à une certaine élite, et donc inaccessibles dans tous les cas.

Théâtre de poche, récitals de musique, conférences ou encore lancement de livres et de disques, le PTQ offre une panoplie d'activités à des coûts modestes dans une salle offrant jusqu'à 83 places. Ceci ferait en sorte de rendre plus accessible la culture et l'art dans un monde où ces disciplines, essentielles et faisant presque partie de l'être humain, sont ignorées parce que sacralisées et réservées à une certaine élite, et donc inaccessibles dans tous les cas.

Maintenant que le contenant du PTQ est prêt, c'est le contenu qui nécessite à son tour des contributions financières.

En effet, pour pouvoir faire des demandes de subvention au Conseil des Arts et des Lettres, il faudrait que le PTQ obtienne le statut de diffuseur professionnel. Pour se faire, il devra nécessairement offrir des cachets aux artistes professionnels qui viennent s'y produire, car, comme le résume si bien M. Comtois : «Pas d'activité; pas de subvention. »

C'est pour cela qu'il y a quelques jours, Mme Howard et M. Comtois ont décidé de lancer une campagne de financement afin de recueillir des fonds qui servirait à accueillir les projets et les artistes qui viendront se produire dans le Petit Théâtre de Québec.

Partant à 10 $, cette campagne servirait au véritable lancement du PTQ. D'autant plus que plus vous donnez et plus vous aurez des rabais allant de 25% par billet, aux billets gratuits agrémentés d'un repas offert à la brasserie artisanale le Griendel.

Le Petit Théâtre de Québec ne ferait pas que répondre aux critères malrucien qui donnent toute leur grandeur à l'art et à la culture ; il ferait bien plus : il permettrait à ces deux disciplines d'être exercées professionnellement, dans un quartier où les promesses éclosent à chaque instant et où la population n'attend que le moment où elle pourra s'en délecter.

Chaque don compte et pourrait faire la différence dans ce quartier et pour les nombreux artistes en lice pour la programmation de la prochaine saison et de celles qui suivront.

Avril 2018

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