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Les suppôts du modèle québécois ne peuvent pas et ne veulent pas admettre que leur société socialiste est à bout de souffle. Ils ont intérêt à maintenir le plus longtemps possible cette société qu'ils se sont bâtie à coup d'accointances, de pouvoir, de monopoles, de rentes et de privilèges échangés entre le triangle amoureux des politiciens, de la bureaucratie et des groupes d'intérêt.
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Les suppôts du modèle québécois ne peuvent pas et ne veulent pas admettre que leur société socialiste est à bout de souffle. Ils ont intérêt à maintenir le plus longtemps possible cette société qu'ils se sont bâtie à coup d'accointances, de pouvoir, de monopoles, de rentes et de privilèges échangés entre le triangle amoureux des politiciens, de la bureaucratie et des groupes d'intérêt. Les premiers veulent des appuis pour gagner des votes et légifèrent donc des privilèges en faveur des groupes de pression. La bureaucratie veut se maintenir en place et encourage les politiciens à légiférer et réglementer. Les groupes de pression cherchent les privilèges que lui confèrent législateurs et bureaucrates en échange de leur appui.

Des jovialistes comme Jacques Parizeau reprennent donc le refrain «Don't be inquiet», chanté par la soprano Pauline Marois. Selon M. Parizeau, le problème de la dette est exagéré.

Il répète qu'il ne faut pas utiliser le concept de « dette brute » mais plutôt de « dette nette » ou même de « dette provenant des déficits accumulés ». Selon lui, il faut soustraire de la dette les actifs non financiers. Pour le commun des mortels, çà veut dire ceci: vous empruntez 20 000 $ pour acheter une voiture; vous avez une dette brute de 20 000 $, mais votre dette nette est 0$ car même si vous avez un passif de 20 000 $ (l'emprunt), vous avez un actif (la voiture) équivalent.

D'abord, au Québec, on a payé l'intérêt sur l'emprunt, mais on n'a jamais remboursé la dette. Une fois la voiture bonne pour la « scrap », la dette était encore de 20 000 $, mais il fallait la remplacer... avec un autre emprunt de 20 000 $ ! De plus, au Québec, on a emprunté et on continue d'emprunter pour payer l'épicerie en plus de la voiture.

Que l'on prenne le montant de l'emprunt à la banque, le montant net en soustrayant la valeur de l'auto ou le montant emprunté pour payer l'épicerie, le Québec se classe bon dernier par rapport aux autres provinces quand on calcule la dette par rapport à la taille de son économie.

Et peu importe comment on calcule la dette, il faut payer les intérêts. En cette période de taux d'intérêt historiquement bas, la part des revenus budgétaires consacrée au service de la dette s'établissait à 10,0 % en 2009-2010. En 2012-2013, ce ratio s'établit à 11,2 %. Très mauvaise tendance, surtout que c'est le troisième poste budgétaire en importance.

Il faut vraiment ne pas aimer le Québec pour continuer de se cacher la tête dans le sable et maintenir ce statu quo qui ne fait que poursuivre notre déclin tranquille. Ce modèle n'est pas durable. Comme le disait Mme Thatcher, le problème avec le socialisme, c'est que l'argent des autres finit toujours par manquer. En bout de piste, la mauvaise gestion des libéraux et des péquistes au cours des 40 dernières années risque de nous faire perdre notre souveraineté aux mains de ceux qui nous maintiennent à flot grâce à la péréquation et aux transferts fédéraux, soit Ottawa et Calgary.

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