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L'Éducation? Wooouuhhoouu!!*

En ce début du dernier droit de la campagne électorale 2012, nous pouvons affirmer sans détour que si elle aura été marquée par certains événements et paroles mal placées, elle ne passera pas à l'Histoire comme l'une des plus enlevantes, loin s'en faut. Ce dont ont parle beaucoup, mais uniquement de son absence, c'est l'éducation. Conflit étudiant? Jamais entendu parler...
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AFP/Getty Images

En ce début du dernier droit de la campagne électorale 2012, nous pouvons affirmer sans détour que si elle aura été marquée par certains événements et paroles mal placées, elle ne passera pas à l'Histoire comme l'une des plus enlevantes, loin s'en faut. D'accord, François Legault reprend du poil de la bête dans les sondages à la suite de ses performances acceptables lors des débats, Québec Solidaire a eu une visibilité médiatique soudaine grâce à l'excellente et franche prestation de Françoise David au débat à quatre (Mme David, si seulement vous aviez acceptée de changer de comté...), Pauline Marois s'est fait « bardasser » au sujet du Référendum d'Initiative Populaire (comme si c'était facile de récolter 850 000 signatures!) et qui affirme que le Docteur Barrette pourrait avoir de meilleures habitudes de vie, Jean Charest fidèle à lui-même, arrogant et suffisant. Pas de quoi fouetter un chat, en somme.

Ce dont ont parle beaucoup, mais uniquement de son absence, c'est l'éducation. Conflit étudiant ? Jamais entendu parler...Ah oui, les gens qui tapent sur des casseroles, plusieurs manifestations de plus de 100 000 personnes avec un 300 000 comme point culminant (le SPVM dirait plutôt 12 345), Gabriel Nadeau-Dubois, une Ministre de l'Éducation sacrifiée pour sauver la face, sa remplaçante empêtrée dans des scandales de permis de garderie, Léo Bureau-Blouin au PQ, des accusations malsaines envers la totalité de la jeunesse québécoise qui éventuellement paiera pour ces mêmes personnes qui l'ont traité de tous les noms, l'émeute de Victoriaville, les blagues de Jean Charest et pourquoi pas, le panda anarchiste contre le « Sergeant Pepper »!

Plus de 6 mois d'une contestation sans précédent jetée aux oubliettes, reléguée à l'arrière-plan d'une campagne où le référendum (qui n'est pas pour demain), le rapport Moisan (sérieusement, Jean, tu nous prends pour des valises!), l'embonpoint du Docteur Barrette (on s'en sacre!) et le ménage de Legault (j'espère qu'il songe à cloner Jacques Duchesneau) ont eu une place médiatique de choix.

Mais de l'éducation, pas un mot, ou très peu. On réitère les programmes des partis (hausse pour le PLQ, hausse moins marquée pour la CAQ, sommet sur l'éducation pour le PQ, gratuité pour QS et pour ON, bonne question - je serais curieux de l'apprendre), Jean Charest associe la chef péquiste à « la rue » (parce que ça fait désordre, la rue, en omettant que ça fait intégralement partie des villes en tant que « voies de circulation », et que ce sont vos jeunes, Messieurs-Dames, qui foulaient les pavés et non des anarchos-communistes finis importés de l'ex-URSS ou de Cuba) et tous qui affirment, parfois, vouloir régler le conflit étudiant. Les raisons du présent conflit? Complètement occultées.

Le faux débat sur l'éducation de 2010, le financement de l'éducation post-secondaire, la place du privé dans l'éducation, le pourcentage des frais devant être payés par les étudiants ou même la gratuité scolaire, rien, nada, que dalle.

Jean Charest doit être déçu, son salut de gouvernement usé par la corruption et par certains ministres aussi douteux qu'incompétents passait par la répétition des troubles liés au conflit étudiant. Le hic, c'est que les étudiants n'ont pas joué le jeu, et que la majorité des grévistes sont rentrés en classe. Et subitement, il ne résonne que peu de casseroles le soir dans les rues de Montréal. Rien n'est réglé, ne nous leurrons pas, mais la plupart des gens attendent le résultat du 4 septembre pour la suite des choses.

D'ailleurs, un message crucial aux étudiants toujours en grève et au Syndicat des professeurs de l'UQAM : Il reste un peu plus d'une semaine à cette campagne qui devrait (Par pitié! Mon Dieu! Inch Allah! Sayonara Tabarnac...) nous débarrasser de l'un des pires gouvernements de notre Histoire. Ne commencez pas à lui donner des munitions en fin de campagne en allant bloquer des cours qui deviendront des foires d'empoignades et en étant poursuivis à qui mieux-mieux par cette stupide loi 78, il n'attend que ça. Le renard est trop fin stratège pour ne pas voir que sa planche de salut, ce serait ses ennemis qui la lui donneraient...

* Inspiré d'un slogan plus qu'original entendu le 22 août dernier.

Manifestation étudiante du 22 août 2012

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