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Montréal ouvre la porte à restreindre la distribution du Publisac

L'avenir du célèbre sac de circulaires et de journaux locaux pourrait être décidé à la suite d'une consultation publique.
Epoxydude via Getty Images

Montréal permettra la tenue d'une pétition demandant une consultation publique sur la distribution restreinte du Publisac. L'administration Plante assure toutefois qu'elle ne se prononce pas sur le fond de l'affaire.

L'avenir du Publisac fait polémique depuis longtemps. Décrié par certains comme du gaspillage de papier, il est utilisé par d'autres comme source de nouvelles locales. Bon nombre de journaux de quartier et de journaux régionaux, notamment ceux ayant appartenu autrefois à TC Média, sont ainsi distribués.

Le citoyen Charles Montpetit tente depuis plusieurs mois de se prévaloir du «droit d'initiative citoyenne», une mesure qui permet à des citoyens de forcer l'administration à tenir une consultation publique sur un sujet donné s'il réussit à obtenir 15 000 signatures. En janvier, sa demande a toutefois été rejetée parce qu'il a soumis le projet à la ville-centre alors que la question de la publicité relève des arrondissements.

M. Montpetit demande qu'il soit interdit de déposer le Publisac devant un logement qui n'a pas explicitement demandé de le recevoir. Actuellement, la plupart des logements le reçoivent automatiquement. Il est toutefois possible de se soustraire de la distribution.

Simplifier les choses

M. Montpetit n'a pas baissé les bras après le premier refus. Depuis lundi, il est possible de lancer une démarche d'initiative citoyenne en ligne. Il l'a fait pour 11 des 19 arrondissements de Montréal.

L'administration a donc jugé bon de simplifier les choses et de gérer ce dossier à partir de la ville-centre.

«Comme c'est un sujet d'intérêt assez général pour la Ville de Montréal et comme ça a été déposé dans de nombreux arrondissements, on a choisi de rapatrier ce droit d'initiative à la ville-centre pour éviter de dédoubler le travail des greffiers d'arrondissement et pour bien utiliser les ressources de la ville.»- Laurence Lavigne-Lalonde, responsable de la transparence et de la démocratie au sein de l'administration Plante.

Mme Lavigne-Lalonde souligne que cette décision ne reflète pas une prise de position des élus sur ce sujet. Le greffier devra à nouveau se prononcer sur la recevabilité du projet avant que M. Montpetit ne puisse commencer à recueillir des signatures.

Une deuxième consultation

La question du Publisac sera aussi traitée par la Commission sur l'environnement, dans le cadre d'une consultation sur la gestion des matières résiduelles dont la date reste à déterminer. Selon Mme Lavigne-Lalonde, la question des journaux locaux est «intimement liée» à cette question.

L'élue se dit consciente du dédoublement des procédures. Elle souligne toutefois que la Ville a les mains liées si M. Montpetit réussit à recueillir les 15 000 signatures.

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