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Santana amène l’été au Centre Bell

Le temps d’un spectacle...
David Kirouac

Interminables riffs de guitares, solos de batteries à n'en plus finir, public presque en communion : c'était véritablement la fête de la musique au Centre Bell, mercredi soir, alors que Santana et sa dizaine de musiciens ont amené l'été à Montréal, le temps d'un spectacle de leur tournée Divination.

À bientôt 71 ans, le célèbre guitariste n'a rien perdu de sa fougue, et son public non plus. Il n'y avait pas que des gens de sa génération dans la salle, deux ans après le dernier passage de la légende dans la métropole, au printemps 2016. Plusieurs jeunes adultes avaient aussi répondu à l'appel pour écouter l'un des artistes les plus estimés au monde s'échiner sur son instrument. Ils étaient au total 9500 à apprécier ce moment ensoleillé.

Santana au Centre Bell

L'effet du trip de gang de Carlos Santana et des siens (sa conjointe Cindy Blackman Santana prend place derrière l'une des batteries) sautait tout de suite aux yeux (ou plutôt, aux oreilles) lorsque la bande s'est installée devant son grand écran rectangulaire – qui a projeté quelques images animées, mais qui a surtout retransmis des gros plans sur les doigts se promenant sur les claviers ou les guitares, et les visages des vedettes à l'œuvre - et sous les ampoules qui allaient l'éclairer de différentes couleurs toute la soirée durant.

Pendant tout le concert, Santana et son inséparable chapeau ont pris le plancher, bien sûr, mais le monument a également laissé une espace énorme à ses partenaires de scène, les laissant jouer dans de très longs intermèdes de cordes, de cuivres ou de percussions. Aux paroles, on a moins entendu sa voix, à lui, que celle de ses deux chanteurs invités.

On était loin, mercredi, des hurlements stridents qui accompagnent souvent les starlettes éphémères, mais l'assistance a quand même fait preuve d'une vigueur enviable, particulièrement sur les morceaux les plus populaires du répertoire de l'idole, tels Oye Como Va (longuement applaudie), Mona Lisa (sur laquelle les spectateurs se sont unis très haut et très fort), Maria Maria, Corazon Espinado et Smooth, tous issus de l'album le plus commercial de Santana, Supernatural (1999). Le reste du temps, le parterre était plutôt tranquille, comme s'il se contentait d'aduler un dieu en silence, respectueusement.

Avec, en ouverture, un long segment consacré à l'époque Woodstock de Santana (Soul Sacrifice, Jingo, Evil Ways, Love Supreme), la prestation a pris des allures de voyage dans le temps et n'a pas beaucoup versé dans les efforts récents de Santana.

Si ce n'est, entre autres, de Total Destruction To Your Mind, tirée de Power of Peace, fruit d'une collaboration de relectures de Carlos et Cindy Santana avec le groupe Isley Brothers. Au rappel, Love, Peace and Happiness, autre relent de Power of Peace, a donné lieu à un message de paix sur vidéo, pendant que le nombre de décibels atteignait un plafond drôlement élevé dans le Centre Bell.

À la toute fin, des projections de feux d'artifices et d'autres images d'espoir ont porté For The Highest Good, avant que les spectateurs ne quittent leur siège.

Santana se produira au Centre Vidéotron, à Québec, ce soir.

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