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Quatre révélations de Natasha Kanapé Fontaine sur son rôle dans «Unité 9»

Elle était anxieuse d’affronter les réactions de la communauté innue devant sa prestation.
Karine Dufour/Radio-Canada

La militante, poète, chanteuse et maintenant comédienne Natasha Kanapé Fontaine a impressionné par son éloquence et sa droiture sur le plateau de Tout le monde en parle, dimanche.

Attirant beaucoup les regards, par les temps qui courent, grâce à son interprétation de la troublante détenue Eyota Standing Bear, dans Unité 9, l'artiste a expliqué qu'elle n'avait pas accepté d'emblée lorsqu'on lui a proposé ce mandat exigeant. «J'ai longtemps hésité et, en même temps, je me suis dit : c'est un défi», a-t-elle relaté à Guy A. Lepage.

Voici quatre révélations de Natasha Kanapé Fontaine sur son rôle dans Unité 9, entendues àTout le monde en parle.

Son inspiration pour incarner Eyota Standing Bear lui vient de différentes rencontres.

«Un peu dans ma communauté, mais surtout en arrivant à Montréal, en parcourant la ville, et en rencontrant des femmes itinérantes. C'est aussi des femmes que j'ai vues à Vancouver, à Winnipeg, ailleurs au pays. C'est quelque chose qui m'a toujours habitée, en fait. Pour moi, Eyota devenait une voix à prendre, à emprunter et à porter.»

Elle était anxieuse d'affronter les réactions de la communauté innue devant sa prestation, soucieuse de bien représenter les siens.

«C'est la chose à laquelle je tiens le plus, représenter bien la communauté, mais surtout de pouvoir porter la voix de ceux qui n'en ont pas...»

Elle avait demandé à ce que son personnage d'Eyota Standing Bear ne fume pas et ne boive pas dans la série, parce que, quand elle était plus jeune, elle-même avait tendance à reproduire les comportements qu'elle voyait à la télévision.

« Je veux être à l'origine d'une transformation, d'une positivité à partir d'une négativité, et faire apparaître la résilience»

Elle plaide pour encore plus de diversité culturelle et une plus grande représentation de la communauté autochtone à la télévision.

«Je pense qu'on en manque encore beaucoup. La représentativité dans les médias, à la télévision, dans les téléséries, dans les fictions... Sans une bonne représentativité de la population québécoise à la télévision... Les jeunes filles noires, les jeunes filles autochtones, les autres groupes racisés, de d'autres communautés culturelles, ne sentiront pas qu'elles ont la même chance que les jeunes filles, ou les enfants blancs, dans le reste de la société québécoise. On va encore vivre de la discrimination, ou on va voir une présence de racisme, parce que les jeunes ne sont pas habitués à voir des gens de d'autres communautés culturelles simplement vivre au quotidien. Pour moi, la diversité culturelle à la télévision et ailleurs, est très importante pour pouvoir aider, justement, la prochaine génération à faire en sorte de diminuer la discrimination et le racisme, ici.»

«Tout le monde en parle»

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