La ministre Hélène David est en réflexion sur son avenir politique. Lors d'un colloque sur les femmes en politique, elle a soulevé la possibilité qu'elle quitte ses fonctions comme députée et ministre de la Condition féminine.
«On s'en va en élections bientôt, ça sera mon plus grand regret si je quitte cette fonction, c'est de quitter la Condition féminine, qui a tellement besoin qu'on en parle plus et qu'on s'en occupe plus», a-t-elle lancé.
Appelée à préciser son propos, elle affirme simplement que chaque politicien doit constamment réfléchir aux raisons qui le poussent à continuer son engagement.
«C'est une question que tout le monde doit se poser en politique, de savoir pourquoi j'y suis allée, pourquoi je suis là et pourquoi je veux rester. Quelqu'un qui ne se pose pas ces questions-là ça n'a pas de bon sens», dit-elle.
Les noms d'une quinzaine de députés libéraux qui songent à leur avenir circulent depuis quelques semaines. Jusqu'ici, le nom de Mme David n'en faisait pas partie. On la voyait plutôt prendre le comté de Westmount-Saint-Louis, qui pourrait être libéré par Jacques Chagnon.
Mercredi, la ministre de la Justice Stéphanie Vallée a annoncé qu'elle ne se présentera pas à nouveau devant les électeurs. Quatre députés libéraux en ont fait autant et 10 autres ministres et députés seraient en réflexion.
Le Parti québécois a aussi connu plusieurs départs au cours des dernières semaines, dont le doyen de l'Assemblée nationale, François Gendron. Nicole Léger, députée du bastion péquiste de Pointe-aux-Trembles, et Alexandre Cloutier, rival de Jean-François Lisée lors de la course à la chefferie, en ont fait autant.