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Maxime Laporte se range du côté des arguments de Jean-François Lisée

L'aspirant candidat du PQ croit que l'indépendance peut attendre quatre ans.
LA PRESSE CANADIENNE

QUÉBEC – Le président de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB), Maxime Laporte, a été critique du chef du Parti québécois (PQ), Jean-François Lisée, dans le passé. Il enterre la hache de guerre maintenant qu'il veut devenir candidat dans Pointe-aux-Trembles.

«Après mûre réflexion», M. Laporte se dit d'accord pour redonner de la «vigueur» à l'État québécois – ou le mettre au «gym», pour reprendre le libellé de la publicité du PQ – avant de préparer «sérieusement» la voie vers l'indépendance.

«A priori, j'étais sceptique, admet-il en entrevue avec le HuffPost Québec. Je suis un indépendantiste assumé, tout le monde le sait. Cela dit, j'ai pris le temps de réfléchir et, après tout, on est quelques mois avant l'élection, l'État québécois est en lambeaux. Il faut recoller les pièces du casse-tête.»

Je suis capable de mettre de l'eau dans mon vin, alors je pense que les instances du Parti québécois sont tout à fait rassurées.

Depuis son élection à la tête de la SSJB, en 2014, M. Laporte s'est indigné à quelques reprises des positions de l'actuel chef du PQ sur sa défense de la langue française, jugée trop timide, mais aussi sur son refus d'engranger des fonds publics pour promouvoir l'indépendance.

«Lisée, il m'énerve», disait l'aspirant candidat dans une publication sur Facebook en 2016, lors de la dernière course à la direction du PQ. Il déplorait le fait que M. Lisée «ose» se revendiquer de l'ex-premier ministre Jacques Parizeau, dont il a été le conseiller.

«Je suis capable de mettre de l'eau dans mon vin»

M. Laporte admet qu'il a brassé la cage de certains politiciens dans le cadre de ses fonctions de président de la SSJB. Depuis qu'il a annoncé ses intentions de succéder à la députée Nicole Léger et qu'il a rencontré M. Lisée, l'homme de 30 ans dit qu'il veut jouer en équipe.

«De cœur, je suis un militant citoyen – avec tout ce que ça suggère – et je compte le rester. En même temps, je suis un diplomate, je suis un bon soldat, je suis capable de mettre de l'eau dans mon vin, alors je pense que les instances du Parti québécois sont tout à fait rassurées», fait valoir M. Laporte.

Il n'hésitera pas, toutefois, à remettre sous le nez de son chef sa promesse de réaliser «la campagne la plus méthodique de préparation et de diffusion de l'indépendance» que le mouvement indépendantiste ait connu depuis sa création, assure-t-il.

Aussant ne l'inquiète pas

M. Laporte n'a pas l'intention de contribuer à la «spéculation» entourant le possible retour en politique du fondateur d'Option nationale, Jean-Martin Aussant. La rumeur voudrait que ce dernier visait Pointe-aux-Trembles, un bastion péquiste.

«Les gens qui me connaissent le savent bien : je suis un travailleur, soutient le président de la SSJB. J'ai pris une décision et j'ai décidé de mettre en œuvre mes intentions immédiatement. Je ne vois pas pourquoi j'aurais à attendre qui que ce soit pour commencer à travailler sur le terrain.»

«Il y a une élection à gagner le 1 octobre, poursuit-il. Mon analyse, c'est qu'il faut se mettre à l'œuvre dès maintenant. Donc, je ne suis pas du genre à "niaiser" avec la rondelle.»

La date de l'investiture du PQ dans Pointe-aux-Trembles n'est pas encore connue. Cela n'empêche pas l'aspirant candidat de rencontrer les acteurs locaux pour discuter des dossiers prioritaires dans la circonscription : l'environnement, le transport en commun et l'accès aux soins.

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