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Des femmes prouvent sur les réseaux sociaux que les «seins tombants» sont beaux, eux aussi

Elles sont fières de leur poitrine.
Getty Images

Tous les corps ne sont pas identiques et il en va de même pour les seins.

#SaggyBoobsMatter («les seins tombants comptent»), un mouvement qui vise à promouvoir les types de poitrines n'étant pas généralement représentés dans les médias, est populaire sur les réseaux sociaux ces temps-ci. Des utilisatrices de Twitter et d'Instagram ont utilisé ces plateformes afin de montrer qu'elles étaient fières de leur corps.

«À force, nous allons comprendre que la seule façon de normaliser quelque chose est de le voir de façon répétée. Donc, si vous avez un problème avec les seins tombants, bloquez-moi ou, mieux, demandez à votre mère pourquoi ses seins, qui vous ont sûrement nourri, sont tombants. Pour les femmes comme moi, vos seins tombants comptent et, jusqu'au jour de votre mort, ce qui comptera ultimement est votre force de caractère. Les gens agissent soit sous l'influence de l'amour ou de la peur. Parfois, les gens ont peur de ce qu'ils n'ont pas appris à accepter. C'est encore flagrant. #SAGGYBOOBSMATTER»

Les femmes sont constamment bombardées d'images de corps qui ont été altérés ou d'images ne représentant qu'un groupe restreint de femmes. Victoria's Secret, par exemple, montre des femmes aux seins tout sauf tombants et si vous consultez n'importe quel magazine de mode, il en sera de même. Il sera difficile de trouver des femmes avec différents types de poitrine.

Tout cela fait en sorte que des femmes avec des seins tombants, comme Chidera Eggerue, ne se sentent ni belles, ni désirées.

Eggerue est une bloggueuse de 23 ans d'origine britannique et nigériane. Connue sous le nom de The Slumflower sur Instagram, elle a lancé la campagne #SaggyBoobsMatter en juillet dernier.

«En raison de la sous-représentation de seins à l'allure tombante dans les médias, nous nous sommes fait enseigner qu'il n'y avait qu'une façon d'être belle et que cela incluait d'avoir un certain type de seins. Si j'avais vu des femmes aux seins tombants être louées pour leur beauté, je n'aurais pas développé un complexe alors que j'étais une jeune adolescente», écrivait Eggerue sur son site internet en juillet.

Lorsqu'elle était une jeune adolescente, Eggerue avait de la difficulté à s'acheter des brassières. Le manque de représentation pour son type de poitrine rendait l'exercice particulièrement ardu. «L'emballage montrait toujours une photo d'une femme blanche avec des seins parfaits. Quand j'essayais la même brassière, avec la bonne taille, mes seins ne ressemblaient tout simplement pas à ceux du modèle représenté», a-t-elle récemment déclaré à Buzzfeed News. Incidemment, Eggerue a commencé à ne pas aimer sa poitrine et à considérer avoir recours à la chirurgie pour les modifier.

«À 19 ans, je suis devenue fatiguée de me sentir comme une étrangère dans mon propre corps. J'en ai eu assez et j'ai décidé d'arrêter de porter des brassières», a-t-elle révélé à Buzzfeed News.

Des internautes ont déclaré être reconnaissantes de l'existence d'un tel mouvement et ont avoué qu'il avait renforcé leur confiance en elles. Pour Eggerue, il s'agit là de la preuve qu'il est nécessaire que les médias doivent montrer plus d'un type de poitrine. «Plus vous voyez des gens comme vous dans des situations où ils ont du succès, plus votre apparence est normalisée et plus vous allez être confortables avec votre corps. C'est aussi profond que ça», a-t-elle écrit sur son site internet.

Eggerue espère pouvoir continuer à aider les femmes qui passent par le même processus qu'elle a connu. Elle veut aider les femmes à se sentir fortes et il s'agit d'un des enjeux récurrents de son site web.

Des études ont démontré que la représentation du corps des femmes dans les médias pouvait avoir un effet dévastateur sur elles. «L'idéal américain de la beauté est pervers à un point où 50 pour cent des filles de trois à six ans s'inquiètent à propos de leur poids», a rapporté l'université Harvard en 2015.

C'est aussi le cas au Canada, alors qu'une étude du Réseau canadien pour la santé des femmes a révélé qu'entre 80 et 90 pour cent des femmes et des jeunes filles n'étaient pas à l'aise avec leur apparence, ce qui peut les amener à suivre des diètes inutiles, à prendre des médicaments pour perdre du poids, à la dépression et à des chirurgies qui ne sont pas nécessaires.

Ce texte initialement publié sur le HuffPost Canada a été traduit de l'anglais.

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