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Hausse de taxes: Ferrandez critique «l'amateurisme» de son parti

Valérie Plante a par la suite discuté avec le maire d'arrondissement...
Olivier Robichaud

Le coloré maire du Plateau-Mont-Royal, Luc Ferrandez, a critiqué la gestion de la hausse des taxes par son propre parti. Projet Montréal et l'administration Plante auraient fait preuve «d'amateurisme», selon lui.

M. Ferrandez réagissait ainsi à un sondage diffusé ce matin, qui montre que la majorité des Montréalais sont insatisfaits de l'administration de Valérie Plante seulement trois mois après son élection. Ils digèrent particulièrement mal la hausse de 3,3% du compte de taxes résidentiel, alors que la mairesse avait promis de limiter la hausse au niveau de l'inflation.

«Sur la taxe, c'est vraiment une balle courbe. C'est vraiment une erreur de notre part. Il n'aurait jamais, jamais fallu promettre ça en campagne électorale. C'était de l'amateurisme», a dit M. Ferrandez mercredi sur les ondes du 98,5 FM.

M. Ferrandez s'est dit surpris du «ressac» que connaît actuellement l'administration dont il fait partie. Un ressac aussi important que la vague de popularité qui l'a portée au pouvoir.

Valérie Plante le rappelle à l'ordre

En point de presse mercredi, la mairesse Plante a confirmé avoir discuté de ce choix de mot avec son collègue du Plateau-Mont-Royal, qui fait partie de son comité exécutif.

«Je pense que M. Ferrandez a mal choisi ses mots. On s'en est parlé, c'est plutôt la notion qu'on aurait dû être plus "prudents" quand on a parlé des taxes. En n'ayant pas toute l'information, en n'ayant pas les livres ouverts, nécessairement on aurait dû être plus prudents parce qu'on ne connaissait pas l'état des finances», a-t-elle dit.

Mme Plante rappelle que son équipe s'est retrouvée avec un trou budgétaire de 358 M$ à combler pour le budget 2018. Elle affirme que ce genre de situation ne se reproduira plus, puisqu'elle a demandé à la vérificatrice générale de faire état des finances de la Ville avant les prochaines élections.

Mme Plante a tout de même défendu sa décision concernant la taxation.

«J'aurais pu faire comme les autres politiciens et simplement refiler la facture aux générations futures et ne pas agir là-dessus. Ce n'est pas mon style, je ne suis pas comme ça. [...] Moi je fais de la politique en me disant que je vais laisser une meilleure ville à mes enfants.»

Pas inquiète de la lune de miel

Mme Plante a aussi minimisé l'idée que sa «lune de miel» post-électorale se soit arrêtée abruptement.

«Moi, la notion de lune de miel, je n'y ai jamais adhéré. Je trouve que c'est un concept à double tranchant. J'ai été élue sur des éléments très précis. J'ai dit que j'allais être la mairesse de la mobilité et dès mon arrivée en poste j'ai été capable de livrer un de mes engagements», a-t-elle dit en référence aux 300 autobus hybrides qui arriveront à Montréal d'ici 2020.

Ces autobus coûteront toutefois beaucoup plus que les 225 M$ promis. La facture se situerait plutôt à 400 M$.

Mme Plante et M. Ferrandez devraient se retrouver jeudi pour une annonce importante concernant le parc Jean-Drapeau.

Voir aussi:

300 autobus hybrides

Les 9 projets à surveiller à Montréal en 2018

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