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Montréal : les investissements prévus pour l'eau diminuent, malgré la hausse de taxes

La Ville prévoit tout de même une augmentation des dépenses réelles.
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Malgré l'augmentation de la taxe de l'eau, la nouvelle administration prévoit investir 51 M$ de moins pour les infrastructures de l'eau que ce qui était prévu cette année par l'administration de Denis Coderre.

L'administration de Valérie Plante dévoilera mercredi son Plan triennal d'infrastructures (PTI). Le PTI est une liste de promesses d'investissements pour les trois années à venir, mais les sommes réellement injectées dans les divers projets sont toujours inférieures à ce qui est annoncé.

Le sommaire des investissements du service de l'eau a été dévoilé mardi. On note que ce service prévoit investir 537 M$ cette année.

Dans son dernier PTI, l'administration Coderre prévoyait dépenser 588 M$ en 2018 pour les égouts, aqueducs, usines de production d'eau et autres équipements du genre. C'est 51 M$ de plus que ce que prévoit l'administration Plante et 104 M$ de plus que ce qui était prévu l'an dernier.

Rappelons que le budget adopté la semaine dernière prévoit des revenus additionnels de 27 M$ grâce à une augmentation de la taxe de l'eau. Selon un document consulté par le HuffPost Québec, l'administration Coderre prévoyait aussi augmenter cette taxe.

Augmenter les réserves fiscales

La taxe de l'eau servirait notamment à améliorer les réserves fiscales du service de l'eau. Selon le document dévoilé mercredi, les investissements du service de ce service ont connu une augmentation importante dans les dernières années. Et depuis l'arrivée de M. Coderre à la mairie, en 2013, il y a eu beaucoup plus de projets payés «cash». Si bien que les réserves de liquidité du service de l'eau ont fondu comme neige au soleil, passant de 244 M$ à 52 M$.

«Cela occasionne des questionnements sur le financement des investissements futurs. Dans le cadre du PTI 2018-2020, les fonds provenant de la taxe relative à l'eau permettront d'éviter d'emprunter près de 100 M$, ce qui assurera à la Ville de Montréal un meilleur contrôle de sa dette», lit-on dans le document.

Selon Sylvain Ouellet, responsable de l'eau au comité exécutif, l'augmentation de la taxe ne servira toutefois pas nécessairement à ramener les réserves de l'eau à leurs niveaux historiques.

«Le but est d'arrêter l'hémorragie, lance-t-il. En 2018, on aurait été complètement à sec. Si cela arrive, on se met à risque au niveau du financement. Il faudrait s'endetter davantage, ce qui aurait un impact énorme au niveau de la cote de crédit de la ville.»

L'endettement de la Ville augmentera tout de même de façon substantielle pour payer les investissements prévus. Les emprunts passeront d'environ 50 M$ l'an dernier à près de 300 M$ cette année. Ils formeront désormais

Augmenter le taux de réalisation

M. Ouellet ajoute que les investissements dans les infrastructures de son service augmenteront bel et bien, même si les promesses inscrites au PTI sont moindres. Il compte augmenter le taux de réalisation du PTI.

Selon l'élu, la Ville a réalisé entre 70% et 80% des investissements prévus en 2017 pour les infrastructures de l'eau, pour un total d'environ 387 M$ dans le meilleur des scénarios. M. Ouellet vise un taux de 80%, ce qui signifierait des dépenses de 427 M$.

Le taux de réalisation des projets a connu une augmentation significative sous l'administration Coderre. Sous Gérald Tremblay, il n'atteignait même pas 40% certaines années.

Sans eau potable depuis 20 ans dans une réserve ontarienne

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