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Alex Perron appelle à la prudence dans les dénonciations publiques

«Avec les réseaux sociaux, quelque chose peut partir très vite, ça s’enflamme très vite et ça ne s’éteint pas.»
Karine Dufour/Radio-Canada

Alex Perron se désole des dérapages médiatiques, des amalgames douteux et des tollés sur les réseaux sociaux qui ont découlé des dénonciations publiques des derniers mois.

Celui qui a lancé la semaine dernière son premier livre, Le carnet secret d'Alex - Coach de vie... amoureuse était de passage à Tout le monde en parle, dimanche, où Guy A. Lepage est revenu avec lui sur l'affaire Éric Salvail.

Au moment où les comportements allégués de l'animateur et producteur ont été révélés au grand jour, en octobre, Alex Perron avait déjà lancé un appel à la prudence, qu'il a réitéré dimanche. Il dit avoir été heurté par certains propos qu'il juge inappropriés dans le contexte.

«Je trouve qu'on est allés vite, a expliqué Alex Perron. On a relié à ça Joël Legendre, qui, pour moi, n'est pas du tout la même affaire. On ne parle pas du même truc. Je ne dis pas que l'un est mieux que l'autre, je dis juste que ce n'est pas la même chose.»

«Vite, on faisait aussi une relation entre homosexuels et abuseurs. Oui, il y en a, mais il y a en a aussi chez les hétérosexuels. Je trouvais que certains journalistes avaient rapidement tiré un petit peu partout. Et ça m'énerve, dans ce temps-là, quand on part d'un cas particulier et qu'on en fait immédiatement une généralité. Là, on parle d'un gai qui a fait quelque chose, c'aurait pu être un hétérosexuel, c'est la même affaire. Pour moi, dès le lendemain, on mélangeait un petit peu trop d'affaires dans le même panier, et ça, ça me gosse.»

«C'est là où je pense qu'on peut déraper facilement. Parce que c'est pas rien, ce genre d'accusation-là. Quand c'est vrai, c'est parfait, il faut dénoncer, il faut aller vers ça, il faut que ces gens-là parlent, mais il faut être sûr de notre affaire avant de lancer ça. On ne peut pas lancer ça comme ça. On le sait, maintenant, avec les réseaux sociaux, quelque chose peut partir très vite, ça s'enflamme très vite et ça ne s'éteint pas. Même si tu dis, que "Hé, finalement, pour X raisons, ce n'est pas vrai", c'est fini : la personne est amochée... Pour le reste de sa vie, j'exagère peut-être, mais il y a un purgatoire qui est assez long et qui n'est pas nécessaire. Il faut faire attention avec ça», a terminé Alex Perron.

Grâce au public

Guy A. Lepage a également discuté avec Alex Perron de sa carrière en général, en évoquant ses participations à desquiz, ses chroniques, ses collaborations à diverses émissions de radio et de télévision et son boulot d'enseignant. «Est-ce que c'est par choix que tu t'éparpilles?», lui a demandé le timonier de Tout le monde en parle.

«Non, c'est pas nécessairement par choix, a avancé l'artiste. C'est sûr que si on me proposait un projet principal... J'en ai eu, j'en ai moins maintenant. Je serais imbécile de dire non. Pour le moment, c'est pas ça. Je travaille tout le temps, il y a toujours quelque chose qui arrive, toujours quelque chose qui se pointe. Moi, honnêtement, tant que j'ai du plaisir, que je travaille, que j'ai l'impression de faire une bonne job, que j'ai l'impression que le public apprécie ce que je fais... Même si un diffuseur ou un producteur nous engage, si le public n'embarque pas... Pour moi, le public, c'est le boss de la «patente» : si le public ne te suit pas, tu as beau te faire engager n'importe où, un moment donné, ça va avoir une fin. Moi, je me dis : tant que le public est là, ça me va».

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