Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Maame Biney est la première femme noire à joindre l'équipe de patinage de vitesse

La jeune femme de 17 ans marque l'histoire.
USA Today Sports / Reuters

Maame Biney est occupée par les temps qui courent. D'abord, il faut qu'elle termine l'école secondaire. Et ensuite, il y a la compétition lors des Jeux olympiques d'hiver de 2018 à Pyeonchang.

À 17 ans, Biney est la première femme afro-américaine à qualifier pour une équipe de patinage de vitesse olympique américaine.

Lorsque le HufPost a parlé avec Biney cette semaine, elle était en pleine préparation de compétition à Pyeongchang, en Corée du Sud, le mois prochain. Elle a d'ailleurs hâte d'être sur place pour manger. «La nourriture coréenne est TELLEMENT BONNE», a-t-elle remarqué. «J'ai bien hâte à ça.»

Biney célébrant sa victoire pendant les essais de l'équipe olympique en décembre 2017.
HARRY HOW VIA GETTY IMAGES
Biney célébrant sa victoire pendant les essais de l'équipe olympique en décembre 2017.

Être la première dans n'importe quelle discipline peut créer l'attente de représenter quelque chose de plus grand que soi. Mais Biney a révélé au HuffPost que la seule pression qu'elle ressent - si elle en ressent - est à propos de profiter au maximum de son expérience.

«Je ne sens pas de pression à être la première personne à avoir une médaille ou quoi que ce soit du genre», dit-elle. «Je veux y aller, faire de mon mieux et avoir du plaisir, et faire l'expérience des Olympiques. C'est la raison pour laquelle je suis ici. Je suis ici pour gagner, bien sûr, mais aussi pour avoir du plaisir.»

Le plaisir résume bien la présence médiatique de Biney jusqu'à présent. Elle est excitée dans les entrevues - faire partie de l'équipe est «follement incroyable», a-t-elle dit - et elle déborde de fraîcheur et d'excitation à propos de ce qu'elle a accompli. Elle était tellement excitée après avoir franchi la ligne d'arrivée et s'être qualifiée aux essais le mois passé qu'elle est tombée, «rigolant tout le long», selon NBC.

À plus de 5 millions de vues, sa course de qualification de 500 mètres a déjà eu un impact considérable sur ses nouveaux fans.

What a weekend!! I'm still in awe that I'm going to the Olympics😱!! I want to start off by thanking God. I am so sure that none of this would have happened if it wasn't for him. If God hadn't given my dad the strength to wake up, and take me to practice, I wouldn't be here today. I also want to thank God for giving me the passion to do this🙏🏾. Daddy. I know that I can be a pain at times and not appreciate what you've done for me. I do appreciate you. When I'm older I want to be just like you. Wanting to help people, having an amazing heart, being dedicated, and being the best parent ever. Scratching the surface to any one of those things would already make me a great person. Thank you for letting me push myself, Werid, right? But it worked. And b/c of you, I will keep pushing myself. Hehe I love you Daddy❤️ This one is to my host family. Letting me stay with you guys for 6 months have been amazing! You guys have really made me feel like part of your family! Mrs. Melissa, you really have been a mother to me and I will forever love you and keep you close to my heart. Mr. Robert, hehe thank you for those Cafe Rio trips😂And Abby. I'm so happy that I've been able to become your big sister. Love you guys always and forever🧡 This one goes out to the whole skating community! You guys have made a huge impact on my dad and I. @dominionspeedskating I love you guys tons! We've been through so much together. Tears, laughter, and everything in between. I honestly can't thank everyone who has helped us b/c there's SOO many people. You guys know who you are😋much love💛 This last one is to my friends (from school) who got that I couldn't do anything b/c I had a goal. I'm so happy that you guys didn't abandon me😂. I love how you guys tried to understand. It really means a lot to me💚. Also, to my church family for praying for me for years!! Without your prayers for safe travels and successful competitions I honestly don't believe that my dad and I would have made it this far💙 It's been an amazing journey and I can't wait to see what happens!! Hehe I'm super excited to go to PyeongChang, Korea and represent USA with the rest of the team🇺🇸🤟🏾😆!!

Une publication partagée par Maame Afua Biney♒️ (@biney.biney) le

Elle apprécie tout de même sa capacité à inspirer d'autres femmes à briser des barrières.

«Je suis très honorée de pouvoir en faire partie, parce que je sais que les filles et les femmes afro-américaines n'ont pas pu être dans cette situation avant moi», note-t-elle. «Je suis très honorée d'inspirer d'autres femmes, qu'elles soient Afro-Américaines ou non, de leur montré de quoi elles sont capables et qu'elles peuvent réussir.»

Depuis qu'elle a été qualifiée pour l'équipe, Biney a révélé au HuffPost que le plus gros changement dans sa vie est de l'ordre de la parole.

«J'aime parler aux gens, mais parfois j'aime être dans ma bulle aussi», note-t-elle. «Maintenant, plus de gens veulent me parler et être mon ami.»

Biney dit qu'elle est très fatiguée à cause de l'entraînement avant les jeux - elle patine environ huit heures par jour. Ajoutez le travail scolaire en plus, c'est normal qu'elle trouve que le manque de temps pour relaxer et pour simplement être une adolescente soit le pire élément de sa situation actuelle.

«La meilleure chose, par contre, c'est que mes amis ont tous compris pourquoi je ne pouvais pas les voir», explique-t-elle. «Ils ont compris que j'avais un but incroyable, donc je l'apprécie.»

Biney avec Jessica Kooreman et Lana Gehring, qui sont aussi dans l'équipe.
USA TODAY Sports
Biney avec Jessica Kooreman et Lana Gehring, qui sont aussi dans l'équipe.

«J'ai 17 ans, et je suis au courant de ce qui se passe dans le monde», note-t-elle. «Mais je me concentre sur le patinage et de faire le mieux que je peux en représentant les États-Unis.»

«Ce n'est pas politique, on patine vraiment pour notre pays. On n'est pas là pour parler de quoi que ce soit, on est là pour la compétition et pour se concentrer sur ce qu'on doit faire pour gagner.»

Si elle est stressée pendant les Olympiques, elle est reconnaissance que son père soit présent à Pyeongchang avec sa pancarte: «Bottes des culs, Biney».

«Je vais définitivement avoir besoin de lui pour me calmer les nerfs parce que je vais capoter», explique-t-elle.

On pourra voir Maame Biney en compétition olympique dès le 9 février prochain.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.