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2017, année record des arrêts de service du métro

Plus d'achalandage et plus de kilomètres signifient plus de problèmes, souligne la STM.

L'an dernier a été l'année de tous les records pour le métro de Montréal... y compris les arrêts de service. La Société de transport de Montréal (STM) prévoit augmenter les effectifs de sécurité pour remédier à la situation.

Les chiffres finaux seront dévoilés dans quelques mois, lors du dépôt du rapport annuel du transporteur. Le directeur général de la STM, Luc Tremblay, confirme toutefois que 2017 était «probablement» une année record en ce qui concerne les pannes de métro.

En octobre, le journal Métro rapportait que les incidents avaient augmenté de 32% par rapport à 2016, en date du 30 septembre. Selon M. Tremblay, l'augmentation sur toute l'année sera moindre, puisque les mois suivants ont été moins problématiques.

«Il faut savoir qu'on parle aussi d'une année record en termes d'achalandage du métro et de kilométrage parcouru. [...] S'il y a beaucoup plus de gens dans le métro, c'est directement lié», dit-il.

La STM a compté 858 arrêts de service de plus de cinq minutes entre janvier et septembre 2017, contre 647 pour la même période l'année précédente. Il y en a eu 923 pour toute l'année 2016.

Plus d'effectifs de sécurité

M. Tremblay souligne que la moitié des arrêts de service sont dus aux usagers, entre autres à cause de portes bloquées ou de débris jetés sur les rails. La STM a d'ailleurs augmenté de façon substantielle le nombre de policiers et d'agents de sécurité déployés dans les stations de métro afin de réagir rapidement aux situations qui peuvent provoquer un arrêt.

«On en ajoute à chaque année. Depuis deux ans et demi, on a augmenté de 40% les effectifs qu'on met sur les quais à des endroits stratégiques», affirme M. Tremblay.

Cette augmentation se poursuivra cette année, mais M. Tremblay n'était pas en mesure vendredi de la chiffrer.

Les trains Azur problématiques

Selon un reportage du quotidien Le Devoir, les nouveaux trains Azur font aussi augmenter les arrêts de service. Depuis quelques semaines, les cailloux utilisés comme abrasifs sur les rues et les trottoirs finissent par s'infiltrer et bloquer les portes des nouveaux trains.

M. Tremblay estime que cette situation n'a rien d'inquiétant. Une solution aurait d'ores et déjà été trouvée par le consortium qui a fourni les trains, Bombardier-Alstom.

«C'est une situation qu'on a vécue aussi à l'époque avec les trains MR-63 et les MR-73. Ce n'est rien d'inquiétant», dit-il.

Selon Le Devoir, la modification se fera sans coût additionnel pour la STM, puisque les trains Azur sont toujours couverts par la garantie du constructeur.

Quand on se compare, on se console

M. Tremblay rappelle que la STM fait bonne figure comparativement aux autres services de métro d'Amérique du Nord et d'Europe, selon une compilation faite par le Collège impérial de Londres.

Selon cette institution, le réseau montréalais compte en moyenne 13,2 arrêts de service par million de kilomètres parcourus. La moyenne est de 22,6 arrêts en Amérique du Nord et de 38,8 en Europe.

Ces chiffres datent toutefois de 2012. Les arrêts de service sont en progression constante depuis 2013 à la STM, mise à part une diminution constatée en 2015.

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