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«La cure» : lutter contre la toxicomanie

Le jeudi, 20h, à Télé-Québec.
Télé-Québec

Alors que Radio-Canada, TVA et V combattront avec des émissions de pur divertissement ces jeudis soir d'hiver, avec 1res fois, Face au mur et L'amour est dans le pré, Télé-Québec leur opposera, pendant cinq semaines, la série documentaire La cure, qui expose la lutte d'hommes âgés de 18 à 65 ans contre la toxicomanie.

Pour La cure, le réalisateur André Saint-Pierre a visité, à l'hiver et au printemps 2017, le Centre Robert Piché – Elphège Roussel, anciennement connu sous le nom du Centre Mélaric, à Saint-André-d'Argenteuil, dans les Laurentides. Un microcosme où les résidants sont soumis à des règles très strictes.

La caméra de La cure nous présente une dizaine de ces bénéficiaires, et les accompagne au long des cinq mois que dure leur thérapie. On les suivra dans les étapes charnières de leur processus de libération de la maladie incurable qu'est la toxicomanie, du sevrage à la reconstruction. On assistera à leurs réussites comme à leurs rechutes, parfois inévitables.

Heureusement, pour livrer leur plus grande bataille et venir à bout de la consommation, cette «bête sauvage et féroce», comme le mentionne Alexandre, 40 ans, dans la série, les protagonistes de La cure peuvent compter les uns sur les autres, car une communauté se forge à l'intérieur des murs du Centre. Fraternité et solidarité teintent les rapports entre les hommes, qui trouvent ainsi le courage et la persévérance d'affronter leurs démons et d'apprendre à vivre avec leur dépendance.

Maintenant fermé

Notons qu'aux prises avec des difficultés financières importantes, l'établissement Robert Piché – Elphège Roussel a dû fermer ses portes après la fin du tournage de La cure, en juillet dernier. Une problématique qui est d'ailleurs soulevée dans le portrait en cinq heures d'André Saint-Pierre, que produit Attraction Images.

«Au Québec, les centres comme nous autres vivent dans le tiers-monde. On n'a pas d'argent. Le gouvernement fait le minimum et nous impose le maximum», s'y désole Robert Gauthier, directeur général de l'institution. «La volonté est là. Ils comprennent le problème, mais n'ont pas les moyens et ne veulent pas se les donner», acquiesce Robert Piché, président du conseil d'administration.

En janvier 2016, une première fermeture du Centre Mélaric - considéré comme l'une des ressources les plus importantes dans le traitement des dépendances au Québec -, en raison de compressions budgétaires, avait soulevé la grogne dans la population. En avril de la même année, la Fondation Robert Piché avait acquis les lieux et rebaptisé l'endroit Centre Robert Piché – Elphège Roussel. En 2017, l'arrêt des activités, dû notamment au faible taux d'occupation, est devenu officiel, et les occupants devaient être relocalisés ailleurs.

La cure. Le jeudi, 20h, à Télé-Québec. Du 18 janvier au 15 février. En rediffusion le dimanche, à 20h, et le mercredi, à 22h.

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