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La majorité des jeunes Canadiens urbains veulent vivre dans des villes musicales

Selon un sondage de la SOCAN.
mustafahacalaki via Getty Images

Selon un sondage récent de la SOCAN, sept Canadiens urbains de 35 ans et moins sur 10 veulent vivre dans un quartier où il y a des concerts de musique en salle. (Le sondage exclut les festivals extérieurs du lot.)

De plus, 91% des Canadiens vivant en milieu urbain souhaitent habiter dans un quartier où la vie artistique est vivante. Pour recueillir ces données, 1080 Canadiens demeurant dans de grands centres urbains à travers le pays ont répondu à un sondage de Léger et ce, du 1er au 11 août 2017.

Le Québec se retrouve deuxième au classement des provinces, avec 68 % de la population urbaine qui considère important de vivre dans un quartier offrant une scène artistique locale dynamique. La particularité du Québec se retrouve aussi dans sa fierté de son identité culturelle, tant à travers les arts qu'à travers la langue.

Et suite aux difficultés financières touchant les salles de spectacle québécoises comme le Divan Orange à Montréal et Le Cercle à Québec, la SOCAN trouve qu'il est particulièrement important de montrer aux politiciens municipaux que la musique en direct a une importance capitale sur la vie des citoyens comme des touristes.

«On a décidé de sortir ce sondage-là afin que les municipalités, les développeurs immobiliers et les salles de spectacle puissent trouver une façon d'assurer une certaine survie par rapport à ces salles de spectacles là», explique Éric Parazelli, Responsables des Communications francophones & Marketing et Rédacteur en chef du magazine Paroles & Musique pour la SOCAN, au téléphone.

Selon la SOCAN, les villes «doivent jouer un rôle crucial dans le maintien des scènes artistiques et musicales locales.»

Selon Parazelli, il y a des avancées. Par exemple, il note que Projet Montréal avait certains engagements pour revoir la taxation foncière pour les organismes à but non lucratif pour les usages culturels et avait aussi mentionné vouloir protéger les petites salles de spectacle menacées.

De plus, les développeurs immobiliers sont tenus de contribuer aux infrastructures et aux services de leur communauté lorsqu'ils construisent. «Ils contribuent à des fonds qui vont à la création de parcs, des projets de transport en commun, donc on pense que la musique devrait pouvoir bénéficier aussi de ce type de financement là», note Parazelli.

Un bon exemple de ce genre est un édifice de Toronto qui offre à la fois des espaces de répétition et des appartements abordables. C'est l'initiative de Toronto Music City, et c'est un «excellent exemple de collaboration des OBNL et du milieu des affaires pour favoriser la création et la prestation de musique», selon Parazelli.

De plus, les salles elles-mêmes se doivent d'être licenciées par la SOCAN, ce qui permet aux artistes d'être rémunérés pour leurs droits d'auteurs pour leurs chansons performées en spectacle.

En outre, la musique en direct n'est pas seulement une richesse culturelle, mais aussi une richesse économique.

«De nombreuses villes savent que la musique en direct soutient l'économie locale en attirant des touristes et des jeunes qui s'y installent et contribuent à leur tour à l'économie locale. Nous espérons que ces constatations encourageront les municipalités et les citoyens à unir leurs forces et à favoriser la culture musicale canadienne si unique en continuant de bâtir des quartiers vibrants», explique Eric Baptiste, le chef de direction de la SOCAN, dans un communiqué de presse.

Si la SOCAN a donné plusieurs indices par rapport à l'importance de la musique en direct pour les jeunes Canadiens, elle n'a pas évalué les coûts de ses propositions pour les municipalités. Parazelli explique que c'est plus du ressort des municipalités et des développeurs immobiliers de voir au côté économique des choses.

En bref, si les jeunes Canadiens ont à coeur la musique en direct, ce n'est pas seulement à eux que revient l'implication de se rendre aux salles de spectacle. C'est aussi primordial que les villes et les développeurs immobiliers soient de la partie.

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