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«SNL», une chance inouïe pour Magalie Lépine-Blondeau

Magalie Lépine-Blondeau sourit au bout du fil.
Crédit Radio-Canada

Magalie Lépine-Blondeau sourit au bout du fil.

«Jamais je n'aurais pu soupçonner que je serais à la barre de l'animation de la première édition de SNL – et peut-être la seule, on ne sait pas – à Radio-Canada. C'est quand même une chance inouïe...!», s'emballe la comédienne, qui s'adonnait vendredi matin à un petit marathon d'entrevues, à un peu plus de 24 heures de la présentation, en direct bien sûr, de l'émission spéciale qui la mettra en vedette ce samedi 6 janvier, à 21h, à Radio-Canada. Daniel Bélanger et ses musiciens offriront les intermèdes musicaux.

Ainsi, Radio-Canada tente l'expérience SNL, dont Télé-Québec s'était délestée il y a trois ans, après une série de rendez-vous mensuels pourtant rassembleurs relayés en 2014 et 2015, calqués sur le modèle américain qui cartonne chez nos voisins du Sud et ailleurs dans le monde depuis bientôt 43 ans.

C'est d'ailleurs Louis-José Houde, l'amoureux de Magalie Lépine-Blondeau – qui ne l'était pas à l'époque -, qui avait mis au monde la version québécoise de Saturday Night Live, en février 2014. Après quoi Stéphane Rousseau, Antoine Bertrand, Normand Brathwaite, Patrick Huard, Charles Lafortune, Guy A.Lepage, Véronic DiCaire et Guylaine Tremblay avaient été les piliers d'un soir de ce gros navire hasardeux, mais hyper stimulant à conduire, fait de monologues, de prestations comiques et, au besoin, d'improvisation.

Toute l'équipe du SNL Québec original reprend du service pour cette seconde vie à l'écran, tant derrière que devant la caméra. C'est donc toujours la maison Fair-Play qui produit et la productrice au contenu Josée Fortier qui coordonne le tout, tandis que la troupe de comédiens composée de Léane Labrèche-Dor, Virginie Fortin, Phil Roy, Mathieu Quesnel, Katherine Levac, Pier-Luc Funk, Guillaume Girard et Mickaël Gouin revient intacte. Le groupe d'auteurs (Sébastien Ravary, Éric K. Boulianne, LeLouis Courchesne et David Michaël) est également essentiellement le même.

On suppose que Radio-Canada teste probablement la formule en vue, éventuellement, d'en faire l'un des titres récurrents de sa grille-horaire, mais la chaîne n'a encore rien confirmé de concret à cet égard.

Surprises et imprévus

Magalie Lépine-Blondeau, qui qualifie le mandat SNL «d'énorme et alléchant», dit être adepte de Saturday Night Live depuis «fort longtemps» et avoue être fan de plusieurs personnalités ayant marqué l'histoire du concept, comme Tina Fey, Chris Rock, Jimmy Fallon, Kristen Wiig, Kate McKinnon et autres. Ce qui ne l'a pas empêchée de se questionner et d'hésiter lorsque la proposition d'en être à son tour la tête d'affiche lui est parvenue.

«Je trouvais ça vertigineux! Je ne savais pas si j'allais être capable de relever le défi. Comme ça représentait une grande source de stress et que ça venait juste après les vacances de Noël, j'avais peur de passer un temps des Fêtes trop stressée. Mais, finalement, je n'ai trouvé aucune raison valable de refuser. Et je ne peux pas regretter, parce que j'ai tellement de plaisir à travailler avec cette équipe-là, en ce moment», confie Magalie, confirmant au passage en riant que le stress l'a effectivement tenaillée pendant les réjouissances des Fêtes.

À quoi doit-on s'attendre de cette soirée, comme le veut la tradition, de saynètes et de parodies comiques? Il y aura assurément «beaucoup d'imprévus et à de belles surprises», laisse planer l'invitée d'honneur.

«Il ne faut pas s'attendre à voir une revue de l'année, souligne-t-elle. On arrive à la fin du temps des Fêtes, et je pense qu'on est plus là pour lancer l'année qui vient plutôt que de faire un retour sur celle qui vient de se terminer. En même temps, on ne peut pas échapper à certains éléments qui ont traversé l'actualité, et qui font un petit peu partie, maintenant, de notre bagage collectif. Il y a certaines personnes qui seront peut-être écorchées au passage.»

«Mais le ton n'est pas cynique. Il reste drôle, bon enfant, rigolo. Et on revisite aussi un sketch devenu un classique de SNL, comme une forme d'hommage», ajoute Magalie, qui décrit ses partenaires de jeu comme des artistes généreux et talentueux.

«Je trouve ça rassurant de faire l'émission avec eux. Je me sens très, très bien épaulée. Et inutile de dire qu'on a beaucoup, beaucoup de plaisir!»

La Nadine Legrand bien-aimée de District 31 espère évidemment faire oublier son personnage devenu quasi mythique, l'instant du SNL orchestré autour de sa personne. Elle soutient apprécier la rigueur et la dose de folie exigées par la comédie, un genre qu'elle aimerait explorer davantage dans l'avenir, sans caresser d'objectif précis en ce sens.

«C'est un peu le but de l'exercice. L'idée, c'est vraiment d'aller ailleurs et d'explorer une autre facette de l'actrice que je suis, de ma personnalité, qui a peut-être été moins mise de l'avant dans l'espace public jusqu'ici.»

Année d'adaptation

Celle qui, en 2017, a aussi brillé dans Plan B et dans Boomerang, parle de la dernière année comme d'une période d'adaptation dans sa carrière.

Car, même si on l'a récemment beaucoup vue dans nos téléviseurs, Magalie Lépine-Blondeau a bénéficié du décalage entre enregistrements et diffusions, souvent inhérent à son métier, ce qui fait que ses derniers mois ont été moins occupés professionnellement qu'on pourrait le croire. Et, si elle évoque des projets en attente de financement, elle affirme que son année 2018 demeure incertaine pour le moment.

«En réalité, c'a été une année beaucoup moins chargée, en termes de travail, pour moi, qu'avait été la précédente. Le tournage de la première saison de District 31 s'est terminé en mars. Après, je n'ai pas travaillé jusqu'au mois d'août, et je n'ai ensuite travaillé qu'un mois. C'est particulier : j'ai eu l'occasion de partir cinq mois en voyage à l'étranger, cette année! Je pense que la place que ma face a prise dans l'espace médiatique est plus grande que la charge de travail qui m'a été confiée, en réalité. J'avais aussi un deuil à faire avec la fin de mon rôle dans District 31. Je devais me réapproprier mon horaire, mon agenda et ma vie».

Enfin, incontournable question, cinq jours après le dévoilement du Bye Bye 2017 et son pastiche de District 31, où une Véronique Claveau aux lèvres proéminentes incarnait une Nadine filant vers la mort, son casque de moto en main : Magalie Lépine-Blondeau a-t-elle regardé et apprécié la taquinerie?

«Il y a toujours quelque chose d'un petit peu flatteur, d'une certaine façon, dans le fait d'être imité ou parodié. Ça veut dire que les personnages, le show, font maintenant partie de la société québécoise. Surtout quand ça se retrouve au Bye Bye! C'est comme si c'était passé à travers l'entonnoir de l'année, et qu'on avait décidé de retenir ça. C'est amusant, ça fait plaisir. Je ne pensais pas un jour que ça m'arriverait. C'est chouette!», reconnaît la principale intéressée en échappant un petit rire.

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