POLITIQUE - Voilà une déclaration qui ne va sans doute pas ramener beaucoup de sérénité au sein de la majorité. Le satisfecit accordé ce mercredi 3 janvier par Christian Estrosi sur la politique gouvernementale pourrait même accroître les tensions avec son aile gauche.
Car c'est à propos d'un texte potentiellement explosif que le maire de Nice a fait sa sortie sur France Inter. Et les mots choisis viendront conforter tous ceux qui pensent que le projet de loi en préparation sur l'asile et l'immigration est beaucoup trop dur.
"Force est de constater que là où la droite a pris quelques mesures, elle n'est jamais allée aussi loin dans ce domaine, donc je ne peux que me réjouir de la volonté du président de la république, en matière de droit d'asile, de proposer des mesures qui aillent dans ce sens", a lancé l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy.
Il se félicite notamment de la volonté de l'exécutif d'expulser plus largement ceux qui ne répondent pas aux critères du droit d'asile. "Il y a en moyenne 25.000 expulsés sur 90.000 interpellés donc je ne peux que souscrire à la proposition faite de faire en sorte de refouler chez eux ceux qui ne répondent pas aux critères", a affirmé Christian Estrosi.
Mais celui-ci va encore plus loin en formulant une idée qui n'est pas (encore) reprise par le gouvernement. Il veut obliger les demandeurs d'asile à faire leur demande dans leur pays, dans les ambassades françaises, plutôt que sur le sol français. "Il s'agit de ne pas encombrer nos services et de veiller à ce que ceux qui ne relèvent pas du droit d'asile ne puissent pas franchir nos frontières", justifie-t-il.
À voir également sur Le HuffPost: