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Marcia Pilote donne 365 rendez-vous à ses lectrices

«Il faut lire ça à petites doses, prendre le temps d'y réfléchir, d'intégrer certaines idées et de les mettre en pratique.»
Martine Doucet

Cinq petites minutes, c'est le temps que Marcia Pilote espère que ses lectrices consacreront chaque jour de la prochaine année à son nouveau livre, 365 jours avec Marcia. Un ouvrage où se côtoient des conseils sur des sujets aussi variés que la vie de famille, le temps des Fêtes, la prise de parole, la confiance en soi et quelques centaines d'autres.

En quoi 365 rendez-vous avec Marcia est-il différent des 7 tomes de La vie comme je l'aime?

C'est plus droit au but, moins littéraire et moins diversifié dans le ton. Dans La vie comme je l'aime, il y avait des chroniques humoristiques, touchantes et des pistes pour mieux vivre, alors que dans mon nouveau livre, ce ne sont que des clés pour mieux vivre.

Tu as écrit une réflexion pour chaque jour de l'année. Est-ce préférable de lire à ce rythme ou on peut tout lire d'un coup?

Depuis sa sortie, le 15 novembre, je reçois des témoignages sur la façon dont les gens le lisent. Une femme m'a dit qu'elle avait emballé le livre pour le mettre sous le sapin et le débuter le 1er janvier, mais elle n'a pas pu se retenir et elle est déjà rendue aux textes de juillet! Chacun peut lire comme bon lui semble. À la fin du livre, j'ai inscrit les clés selon les thèmes. Si tu veux lire sur le lâcher prise, tu peux trouver la section et la lire directement. Par contre, je ne pense pas qu'on puisse lire les 365 textes d'un coup. Il faut lire ça à petites doses, prendre le temps d'y réfléchir, d'intégrer certaines idées et de les mettre en pratique.

Tu écris que ça t'émeut d'imaginer des milliers de femmes lire le même jour la même section du livre, comme si elles formaient une communauté. Pourquoi veux-tu créer cela?

Parce qu'il y a beaucoup de solitude et de division. Aussi, je trouve que les hommes naissent avec la propension d'être solidaires et de se rassembler, dans les boys clubs, les équipes sportives, les Chevaliers de Colomb ou au travail. C'est beaucoup moins le cas des femmes. Par exemple, ma mère était femme à la maison. Et je pense qu'on est plusieurs à ne pas avoir vu les femmes se rassembler. Ma fille Adèle a ce réflexe un peu plus, mais ça va être encore plus naturel pour ses enfants. Donc, je voulais créer un outil super simple pour se savoir connectées les unes aux autres.

Qu'est-ce qui te pousse à partager tes apprentissages de vie?

Je ne pourrais pas les garder seulement pour moi. Pas rendue à ce niveau-là. C'est un peu comme Josée Lavigueur qui connaît tous les mouvements pour nous faire bouger. Elle possède un bagage extraordinaire en termes d'entraînement physique. Moi, j'ai ce bagage-là en entraînement spirituel, parce que j'y ai consacré ma vie. C'est mon métier.

Pourtant, tu mentionnes que tu n'es surtout pas une coach de vie.

Ah non, je ne veux rien savoir! Être coach de vie, c'est un travail de relation d'aide. Moi, je fais des chroniques sur ce qui peut aider à mieux vivre. Je suis une communicatrice. Comme Francis Reddy avec la nourriture. Il n'est pas cuisinier ni nutritionniste, mais un communicateur qui partage ses trouvailles et sa passion avec les gens. Moi, ma passion, c'est la vie. Beaucoup de personnes me demandent d'être leur coach de vie. Certaines femmes veulent même me payer 300 $ de l'heure pour ça, mais je refuse. Je préfère avoir un rapport d'amie avec mes lectrices.

D'ailleurs, tu prends du temps dans ta vie personnelle pour répondre longuement aux courriels de tes lectrices et pour discuter au téléphone avec elles. Tes filles ont même écrit, dans la préface, qu'elles doivent te partager. Ça te fait quoi de lire ça?

Je vais aller loin là... mais même si mes filles avaient souffert de ça, ça ne me dérangerait pas. Mon travail communautaire s'inscrit dans une philosophie de vie et mes filles n'avaient pas le choix de vivre avec ça. Je sais aussi que je ne les ai pas négligées. C'est ça que j'avais à donner à mes enfants, le sens de la communauté. Quand on est au resto et qu'on voit quelqu'un seul à sa table, qui a l'air d'avoir de la peine, on l'invite. À Noël, je vais toujours chercher un sans-abris pour passer la soirée avec nous. Donc, ce qu'elles ont écrit dans la préface, c'est l'un des plus beaux cadeaux que des enfants peuvent faire à leur mère. J'en pleurais de joie et d'émotions.

Tu as écrit cette énorme brique en seulement trois mois. Pourquoi t'es-tu imposée un tel défi?

Dans la vie, quand tu mesures ce que demande un projet, tu ne le fais pas. Mark Twain a déjà dit «Ils ont réussi, parce qu'ils ne savaient pas que c'était impossible.» C'est la même chose pour moi. Il faut dire aussi que le 14 juin dernier, le dernier des six enfants dont je me suis occupé a quitté la maison. Pendant 30 ans, je les ai nourris, j'allais les chercher à l'école, je faisais du bénévolat, je les torchais et je les consolais de leurs peines d'amour, tout en travaillant de la maison. Depuis la mi-juin, j'ai gagné 50 heures par semaine. Et comme j'avais trois mois devant moi, sans conférences à donner ni capsule vidéo à tourner, j'ai pu investir au moins 12 heures par jour dans l'écriture. J'ai dit à mon chum qu'on se verrait peu. Mes parents venaient me porter à manger. Mes proches faisaient mon lavage et mon épicerie. Bref, après que j'aie tant donné, tout le monde m'a donné le rêve de ma vie.

Dans le livre, tu abordes à quelques reprises le thème du temps des Fêtes. Comment peut-on aborder cette période sereinement?

Il faut s'autoriser. À avoir plusieurs plages horaire de libres pour laisser la vie les remplir. À essayer de ne rien prévoir, sauf le 24 et le 25, dans la mesure du possible. À la simplicité : en demandant à tout le monde d'apporter un plat, en faisant venir de la pizza le 24 ou en ne recevant personne, parce qu'on passe la journée seul au cinéma. À jouer, à se reposer et à s'habiller comme on veut. Il faut assumer comment on veut vivre le temps des Fêtes.

Courtoisie
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