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Koriass célèbre les cégeps, prépare un album et… un livre

Le rappeur québécois fera résonner les murs de la Maison Symphonique, le 30 novembre.
Jay Kearney

Porte-parole de Cégeps en spectacle 2017, Koriass fera résonner les murs de la Maison Symphonique le 30 novembre, en partageant la scène avec les musiciens de l'OSM, afin de souligner les 50 ans des cégeps au Québec. Le rappeur s'attaquera ensuite à la création d'un nouvel album qu'il souhaite lancer à l'automne 2018. Et il surprendra peut-être ses fans en publiant un projet littéraire.

Demain soir, Koriass partagera la scène avec plusieurs anciens lauréats de Cégeps en spectacle, les auteurs-compositeurs-interprètes Vincent Vallières, Catherine Major, Philippe Brach et Yann Perreau, l'imitatrice Claudine Mercier, le pianiste Charles Richard-Hamelin et la danseuse Jessica Viau.

Le rappeur interprétera une version réarrangée de sa chanson Supernova avec l'Orchestre symphonique de Montréal. «Ça va rester mélodique et fidèle à ce que je fais. Il faut dire que j'ai déjà flirté avec les réarrangements symphoniques, dans certains spectacles où j'incluais des sections de cordes et de cuivres. J'aime ce son-là. Et c'est super de le faire dans ce contexte avec l'OSM.»

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Fait inusité : il participera à la soirée soulignant les cinq décennies d'existence des cégeps québécois, même s'il n'y a jamais étudié. «J'ai lâché l'école en cinquième secondaire et j'ai galéré durant la vingtaine en faisant des jobines ici et là. J'ai un grand regret de ne pas avoir poursuivi mes études supérieures. Je dis souvent aux jeunes de ne pas faire ça.»

Cette réalité n'a pas empêché les organisateurs de Cégeps en spectacle de lui confier le rôle de porte-parole. «On n'est pas obligé d'être un ancien participant ou un gagnant du concours pour être porte-parole. Je pense qu'ils m'ont surtout choisi pour ma proximité et mon implication auprès des jeunes.»

Il ajoute qu'il n'aurait probablement jamais participé à Cégeps en spectacle, à l'époque. «Les concours, je trouve ça beaucoup trop stressant et gênant. Ça ne me ressemble pas. Je n'enlève absolument rien à ceux qui en font, mais je préférais faire mes trucs moi-même, en traçant mon chemin.»

Pourtant, après quelques secondes de réflexion, il réalise qu'il a déjà participé à un concours de talents à 15 ans, à la Place Saint-Eustache. «J'avais gagné une pagette en terminant en deuxième position!» Déjà, l'adolescent faisait du rap. «J'ai commencé à 14 ans. J'étais dans un groupe et on rappait nos propres textes sur des pistes instrumentales des chansons des rappeurs américains. On n'avait ni le budget ni les connaissances pour faire notre propre production musicale. Dans les années 90, la plupart des rappeurs sortaient les versions sans paroles de leurs musiques. On pouvait ensuite freestyler là-dessus.»

La musique le faisait vibrer, mais il avait un objectif de carrière bien différent à l'adolescence. «Au secondaire, j'étais en concentration art dramatique, et mon but était d'étudier en théâtre au Cégep Lionel-Groulx. Mais, j'ai pris d'autres décisions. Je me suis un peu compliqué la vie. Et j'ai ensuite misé sur la musique.»

Chérie-t-il encore le rêve de jouer au cinéma, au théâtre ou à la télé? « Dans les derniers mois, je me suis fait offrir des rôles, mais rien qui m'intéressait vraiment. Je n'ai pas le goût de faire ça tout croche et d'y aller mal préparé. Par contre, ça m'intéresse. Je veux explorer ça à court ou à moyen terme.»

D'ici là, il se dévouera à la création de son prochain opus durant l'hiver et le printemps. Un travail qu'il dit effectuer avec minutie et lenteur. «Je ne suis pas un créateur hyperactif. Je compose de la musique chez moi chaque semaine, mais je trouve ça un peu chiant d'écrire. C'est un exercice qui me demande de me casser la tête. Quand je le fais, j'essaie de le faire le mieux possible. Je me concentre uniquement sur les chansons qui seront sur l'album. Je n'en crée pas une trentaine, avant de faire une sélection.»

Son absence de facilité avec l'écriture a de quoi surprendre tous ceux qui connaissent la qualité des textes de ses albums et l'habileté avec laquelle il a rédigé des billets de blogue par le passé.

Quand on lui fait remarquer que sa plume serait assurément intéressante sous forme plus longue, il nous confie qu'il a des idées de livres en tête. «J'ai quelques projets de romans. Et peut-être un recueil de poésie; c'est ce que j'aime le plus lire. Je vais probablement me pencher là-dessus pendant ou après l'album.»

Pour plus de détails sur le spectacle soulignant les 50 ans des cégeps, cliquez ici.

Le spectacle sera diffusé dans plusieurs cégeps de la province, grâce au travail de captation des étudiants en production télévisuelle du programme d'Arts et technologies des médias, du Cégep de Jonquière.

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