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Les adolescents et les jeunes adultes sont plus ouverts sexuellement que les générations précédentes

Des vies sexuelles plus excitantes?
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Les jeunes hétérosexuels sont plus ouverts aux expériences sexuelles variées et pourraient avoir des vies sexuelles plus excitantes que les générations précédentes.

Une étude conjointe de la London School of Hygiene and Tropical Medicine et de l'University College London, publiée dans le Journal of Adolescent Health, s'est penchée sur les réponses d'une étude des 16 à 24 ans dans les années 2010 et les a comparées à celles des gens du même âge il y a de ça 10 et 20 ans.

Plus de 45 000 participants britanniques au Royaume-Uni ont répondu au National Surveys of Sexual Attitudes and Lifestyles.

De 2010 à 2012, un homme sur quatre et une femme sur cinq ont admis avoir eu des expériences sexuelles vaginales, orales ou anales pendant l'année. Mais seulement une personne sur 10 personnes du même âge en 1990-1991 avait eu des relations sexuelles de ce genre.

Le sexe oral et anal est en hausse

À l'âge de 18 ans, plus d'un adolescent millénial sur 10 a essayé le sexe anal. Mais ce chiffre monte à 3 personnes sur 10 après l'âge de 22 ans.

Le nombre de jeunes de 16 à 18 ans qui ont rapporté avoir du sexe oral et anal a aussi augmenté, mais l'étude montre que le sexe vaginal et oral sont les plus communs.

Ce qui est important à noter est que malgré tout, le jeune en moyenne a ses premières relations sexuelles au même âge, c'est-à-dire 16 ans.

L'étude montre que l'âge moyen d'une première expérience sexuelle reste le même à chaque sondage.
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L'étude montre que l'âge moyen d'une première expérience sexuelle reste le même à chaque sondage.

L'étude a aussi démontré que les adolescents dans les années 2000 attendaient moins longtemps pour avoir des relations sexuelles après leur premier baiser ou leur première expérience sexuelle.

L'âge qu'ont les adolescents lorsqu'ils commencent à être actifs sexuellement ne varie pas beaucoup à travers les pays développés comme le Canada, le Royaume-Uni et les États-Unis, selon le Guttmacher Institute, un organisme à but non lucratif qui se concentre sur la recherche sur la sexualité et sur la santé reproductive.

L'auteure principale Dr. Ruth Lewis de l'Université de Glasgow note que la compréhension des résultats est cruciale pour modifier le curriculum éducatif d'une école afin de mieux s'adresser aux étudiants.

«En mettant en lumière à quel moment les jeunes ont leurs premières relations sexuelles et et leurs pratiques sexuelles, notre étude souligne le besoin d'avoir une éducation sexuelle rigoureuse qui fournit des opportunités pour discuter de consentement et de sécurité à travers toute une une gamme de pratiques sexuelles», explique-t-elle dans un communiqué de presse.

Les études comme celle-ci soulignent le besoin des éducateurs d'être informés des tendances sexuelles des adolescents.
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Les études comme celle-ci soulignent le besoin des éducateurs d'être informés des tendances sexuelles des adolescents.

Au Canada, les écoles doivent évoluer par rapport à l'éducation sexuelle. C'est crucial pour freiner la propagation des infections transmissibles sexuellement comme la chlamydia, la syphilis et la gonorrhée, qui sont en hausse. Un rapport de 2014 de Santé Canada a révélé que les adolescents de 15 à 19 ans composaient 1081,9 cas de chlamydia sur 100 000.

Global News a rapporté que l'éducation des infections transmissibles sexuellement est enseignée en Ontario dès le secondaire un, dans les écoles de Colombie-Britannique en sixième année, dans celles de l'Alberta en secondaire deux, et dans le reste des provinces en cinquième ou en sixième année.

«Les changements dans les pratiques que nous notons ici vont de pair avec l'élargissement d'autres aspects de l'expérience sexuelle des jeunes», explique l'auteure senior Kaye Wellings.

La professeure de la London School of Hygiene & Tropical Medicine a aussi noté qu'être au courant des tendances sexuelles était critique «pour aider les gens à protéger leur santé et à améliorer leur bien-être.»

L'internet a brisé des tabous

La professeure Cynthia Graham de l'Université de Southampton a révélé à BBC News que le fait de trouver facilement de l'information sur le web a joué un rôle important dans l'élimination de la stigmatisation des tabous sexuels.

«Le sexe anal est encore stigmatisé, mais les attitudes changent. On sait que la société est devenue plus ouverte aux différentes les relations entre gens du même sexe», explique-t-elle. «Mais il y a encore peu de recherche au sujet du sexe anal et de ses motivations.»

Par rapport aux jeunes LGBTQ, les auteurs disent qu'ils n'ont pas pu les inclure dans l'analyse parce qu'il n'y en avait pas assez qui rapportaient leurs propres expériences.

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