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Objectif: tripler l'intégration des immigrants au marché du travail

Selon la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, 50% des personnes qui ont profité d'Interconnxion ont trouvé un emploi dans leur domaine.
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Fini, les ingénieurs qui chauffent des taxis? Peut-être. La Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) compte tripler la taille de son programme d'intégration des immigrants au marché du travail, grâce à un investissement supplémentaire du gouvernement du Québec.

La situation de l'emploi à Montréal et au Québec change beaucoup. Le taux de chômage n'a jamais été aussi bas en plus de 30 ans. Parallèlement, le nombre d'immigrants est en augmentation et devrait atteindre 52 500 personnes par année en 2019.

Depuis 10 ans, le programme «Interconnexion» de la CCMM tente de faire le pont entre les besoins des entreprises et les qualifications des immigrants. La chambre offre des stages, des occasions de réseautage et bien d'autres ressources.

Chaque année, 1000 personnes bénéficient des ressources du programme. Ce chiffre passera bientôt à 3000.

«On veut travailler sur la fluidité des liens entre les entreprises et les immigrants qui se cherchent du travail. On veut être des facilitateurs», affirme Michel Leblanc, président et chef de la direction de la CCMM.

Et ça marche. Selon la Chambre, 50% des personnes qui ont profité d'Interconnxion ont trouvé un emploi dans leur domaine. Un autre 20% ont intégré une formation liée à leur champ de compétence.

La Chambre elle-même a profité de leurs talents.

«À la Chambre, nous profitons aussi de ce programme. On s'est rendu compte récemment que presque 50% de nos employés sont issus de l'immigration», souligne M. Leblanc.

M. Leblanc souhaiterait aussi voir plus d'immigrants s'installer en région, plutôt que de se concentrer à Montréal.

«Interconnexion» est financé par le gouvernement provincial, qui a triplé la somme accordée à la CCMM dans son dernier budget. L'initiative fait partie d'un ensemble de mesures visant l'intégration des immigrants, dont une bonification de 29,5 millions $ du «Programme d'aide à l'intégration des immigrants et des minorités visibles en emploi» (PRIIME).

Le gouvernement a également modifié les critères de sélection des immigrants afin que l'adéquation des candidats aux besoins du marché du travail prenne le pas sur la maîtrise du français. Cette mesure a toutefois mené à une diminution du nombre d'immigrants francophones au Québec, qui forment désormais 42% des nouveaux arrivants contre 62% il y a cinq ans.

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