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Québec ne craint pas une bulle immobilière, mais...

Des mesures seront prises pour mieux traquer les investisseurs étrangers.
anankkml via Getty Images

QUÉBEC – Le gouvernement du Québec compte obliger les futurs acheteurs à indiquer leur lieu de résidence actuel afin de faire un meilleur suivi sur les investisseurs étrangers qui pourraient occasionner une bulle immobilière, a annoncé le ministre des Finances Carlos Leitao.

« Il faut vraiment avoir l'information nécessaire pour juger si, en effet, le nombre d'acheteurs étrangers est vraiment significatif ou pas, a expliqué M. Leitao. Tout ce qu'on a maintenant, ce sont des anecdotes ou alors des sondages très ponctuels. »

Mais il n'est toujours pas question d'ajouter une taxe additionnelle à ces acheteurs venus d'ailleurs, à l'instar de la Colombie-Britannique et de l'Ontario.

Pour l'instant, Montréal ne risque pas de connaître le même sort de surchauffe immobilière que Vancouver ou Toronto, si on en croit la plus récente mise à jour économique du gouvernement du Québec.

Tant sur le plan des constructions neuves que de la revente, l'augmentation de l'immobilier au Québec est « loin d'être comparable » à celles de l'Ontario et de la Colombie-Britannique selon les estimations du ministère des Finances.

Depuis 2012, le prix moyen d'une propriété sur le marché de la revente s'est accru de 13% au Québec, alors que cette hausse s'élève à 37,5% en Colombie-Britannique et à 48,7% en Ontario.

Du côté des villes, le prix moyen de revente à Montréal était d'environ 350 000$ en 2016 - bien en déça du prix moyen de 730 000$ à Toronto et d'un million de dollars à Vancouver.

Tant l'Ontario que la Colombie-Britannique ont pris des mesures pour calmer les ardeurs des investisseurs étrangers, qui font gonfler les prix de façon artificielle. Des taxes additionnelles de 15% leur ont été imposées dans les régions de Vancouver et de Toronto.

Le gouvernement du Canada a quant à lui resserré les règles pour les prêts hypothécaires, en demandant une mise de fonds plus importante et des critères d'admissibilité plus élevés.

Les craintes que ce scénario s'opère à Montréal ne sont donc pas fondées – pour l'instant. Le gouvernement dit qu'il portera une « attention particulière » pour éviter que la situation dégénère.

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