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Valérie Plante détaille sa vision à «Tout le monde en parle»

«On ne devrait pas se sentir coupable de sourire»
Radio-Canada

Première mairesse à Montréal en 375 ans d'histoire et 45 personne à occuper ce poste prestigieux, Valérie Plante était à nouveau de passage à Tout le monde en parle, dimanche, moins d'un mois après y avoir croisé le fer avec son adversaire Denis Coderre pendant la campagne électorale municipale.

La politicienne a proposé un bref portrait de sa vision pour la métropole au gré des questions de Guy A.Lepage. S'attendait-elle à une victoire aussi massive dimanche dernier?

«Les deux dernières semaines, sur le terrain, on a vraiment vu l'engouement pour ma candidature, pour être la première mairesse, très, très fort, a relevé Valérie Plante. Ça grandissait tout le temps, tout le temps. Là où j'ai été un peu surprise, c'est cette majorité, cette grande confiance que les montréalais nous ont donnée. On est allés chercher des sièges qu'on n'avait pas avant, dans des coins de la ville qu'on n'avait pas avant. C'est un grand honneur, mais je suis heureuse que les gens aient vu dans Projet Montréal le parti qui allait bien les représenter».

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Aux personnes qui remettent en cause son sourire et estiment que son air joyeux pourrait lui nuire à être prise au sérieux, Valérie Plante affirme sa volonté de ne concéder aucun compromis sur sa personnalité.

«J'ai décidé de faire le pari que, maintenant, les gens étaient prêts à prendre des hommes et des femmes en politique, mais qui aiment la vie. On ne devrait pas se sentir coupable de sourire», a-t-elle philosophé.

«Étant donné que j'ai gagné de façon aussi fracassante, je pense que ça donne le goût à bien du monde d'avoir du fun dans la vie! (rires) Bien des politiciens!»

Le controversé maire du Plateau-Mont-Royal, Luc Ferrandez, fera-t-il partie du comité exécutif de l'assemblée dirigée par Valérie Plante? Celle-ci est en train d'étudier la composition du comité, mais il n'est pas acquis que Ferrandez en sera nécessairement, lui qui est déterminé à faire avancer son arrondissement du Plateau-Mont-Royal. La dame a réitéré que son comité exécutif devra être «entièrement paritaire», et inclure des personnes d'expérience et de différents coins de la ville.

À propos de Richard Bergeron et ses nombreuses déclarations contradictoires, Valérie Plante a blagué, avec le sourire, que celui-ci est «très flexible».

«Idéologiquement parlant, il n'y a pas de problème. C'est quand même assez drôle à voir et à lire. À force de faire des 360...»

«Il y a une expression : il y a juste Richard Bergeron qui ne change pas d'idée», a badiné Martin Petit.

Pas de hausse de taxes

Guy A.Lepage a questionné Valérie Plante sur le «trou» de 358 millions dans le budget de Montréal, révélé par La Presse+ la semaine dernière. Les taxes des Montréalais augmenteront-elles?, a-t-il sondé.

«Non, absolument pas. Je ne vous cacherai pas qu'on a été très, très surpris. On avait entendu Monsieur Coderre nous dire, justement, que tout était en ordre... On n'avait pas accès à ces chiffres-là. (...) C'est 358 millions dans les prévisions budgétaires, on s'entend. Il n'en demeure pas moins que nous, on est en train de préparer le budget et les comptes de taxes. Nous, on ne va pas augmenter les taxes, ça, c'est certain, parce qu'on en paie déjà beaucoup, à Montréal. On va respecter la capacité de payer des Montréalais», a lancé Valérie Plante, qui examine l'idée d'implanter, comme au gouvernement fédéral, le poste de délégué parlementaire du budget, indépendant de tous les partis, qui veille à l'évolution des finances et agite le drapeau rouge au besoin.

Valérie Plante a par ailleurs assuré son appui aux organisateurs du Festival du rire de Montréal, a martelé que le Grand Prix de Formule E ne se tiendra pas au centre-ville de Montréal en 2018, renouvelant son désir de déménager la course au Circuit Gilles-Villeneuve, a dit prôner un référendum à propos de la construction d'un stade pour le retour des Expos, a promis d'enlever les cônes oranges des chantiers inactifs, histoire de ne pas entraver la circulation inutilement, a maintenu que «c'est le temps de faire du ménage» au Service de police de la ville de Montréal, et a soutenu être en faveur de la séparation de l'église et l'état, et avoir le projet de participer au comité de travail sur la Loi 62, sur la neutralité religieuse.

Finalement invitée par Guy A.Lepage a adresser un bon mot à son prédécesseur, Denis Coderre, Valérie Plante a souligné lui avoir parlé après les élections.

«C'est un gentleman, il a été très noble. Lorsqu'il m'a donné la victoire, il m'a félicitée, j'ai vu sa conférence de presse. Je dois avouer que je ne m'inquiète pas pour Monsierur Coderre. Je sais qu'il va rebondir, ça, c'est clair. C'est un monsieur qui a beaucoup de projets, et ça bouge!», a complété Valérie Plante.

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