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Nicole Kidman, Simon Lavoie et Paul Schrader à l'honneur à Los Cabos

Un bel accueil pour le film québécois «La petite fille qui aimait trop les allumettes».
Malik Cocherel

La 6e édition du Festival international du film de Los Cabos, au Mexique, a été l'occasion pour Nicole Kidman de recevoir un hommage pour l'ensemble de sa carrière. Le cinéaste Québécois Simon Lavoie a également reçu un bel accueil pour son dernier film, La petite fille qui aimait trop les allumettes, pendant que le scénariste de Taxi Driver, Paul Schrader, clarifiait sa position sur l'affaire Weinstein et les scandales sexuels qui n'en finissent plus d'ébranler Hollywood.

Ça se précise pour Big Little Lies

Invitée d'honneur du gala de clôture du 6e festival de Los Cabos, Nicole Kidman s'est vue remettre un Lifetime Achievement Award. Lors d'une conférence de presse au Resort at Pedregal, à laquelle était convié le HuffPost Québec, l'actrice de 50 ans a évoqué l'un de ses derniers grands succès en date, au petit écran, dans la mini-série de Jean-Marc Vallée, Big Little Lies. «Je crois que je n'avais jamais rencontré un tel succès de toute ma carrière, y compris au cinéma», a déclaré Nicole Kidman, récompensée en septembre dernier d'un Emmy Awards pour son rôle dans Big Little Lies.

Également co-productrice de la série, l'actrice a fait le point sur la deuxième saison, dont le tournage devrait débuter au printemps prochain. «On veut tous faire cette deuxième saison, et on se rapproche de plus en plus d'un accord et d'une annonce officielle. Ce n'est pas encore sûr à 100 %, et on essaye encore de tout mettre en place pour faire une deuxième saison à la hauteur des attentes. Sommes-nous sûrs de pouvoir raconter une nouvelle histoire avec ces personnages que le public a tant aimés? Absolument! Nous sommes convaincus que cette série a encore un bel avenir, et nous sommes râvis que les gens nous en demandent plus.»

Ulises Ruiz Basurto

Une histoire québécoise qui trouve un écho au Mexique

Sélectionné en compétition internationale, La petite fille qui aimait trop les allumettes n'a récolté aucun prix, mais a reçu un accueil plus que chaleureux à Los Cabos. «Nous avons eu des salles pratiquement combles pour les deux projections. Nous avons été étonnés et touchés de voir autant de gens se déplacer pour voir notre film. Nous avons reçu beaucoup d'amour», s'est félicité Simon Lavoie, venu au Mexique avec son actrice principale Marine Johnson et son producteur, Marcel Giroux. «Les Mexicains, qui ont un passé catholique, ont peut-être été touchés par la thématique du film, même si en faisant La petite fille qui aimait trop les allumettes, on n'avait certainement pas en tête ce que pourrait en penser les gens au Mexique. C'a été une vraie surprise.»

Marine Johnson, a aussi été très surprise par la réaction du public à Los Cabos. Suite à la projection du film, adapté du roman de Gaétan Soucy, la jeune comédienne Québécoise a été assaillie par les demandes de selfie de spectateurs souvent très jeunes. «Je ne m'attendais pas du tout à ça en venant ici. Beaucoup d'étudiants sont venus voir le film et se sont attachés à mon personnage. D'autres idéalisent aussi certainement un peu le métier d'actrice», a-t-elle confié au HuffPost Québec.

«Il y a peut être quelque chose d'universel dans ce film qu'on ne soupçonnait pas», a ajouté Simon Lavoie, alors que Gravitas Ventures vient de faire l'acquisition des droits de distribution de son film pour le marché américain. «Ce récit d'émancipation d'une jeune fille, cette volonté de découvrir qui elle est, de réfuter des mensonges et des vérités toutes faites, d'essayer de devenir une adulte, de vivre les choses par elle-même, pour elle-même, ça touche la jeunesse.»

Malik Cocherel

De Trump à Weinstein

Pointé du doigt pour sa réaction quand l'affaire Harvey Weinstein a éclaté, Paul Schrader a profité de son passage à Los Cabos pour rectifier le tir sur les scandales sexuels qui ont provoqué un séisme dont les secousses se font encore ressentir aujourd'hui à Hollywood. Dans un premier temps, Schrader avait semblé minimiser les agissements du producteur en lui reprochant surtout de «charcuter» des films au montage, plutôt que de harceler sexuellement des actrices.

Pour le réalisateur d'American Gigolo, par ailleurs scénariste de Taxi Driver et Raging Bull, ce qui se passe aujourd'hui dépasse en fait largement Hollywood et même l'Amérique. «Ce à quoi on assiste maintenant est aussi important que l'avènement de la pilule ou la révolution féministe», a déclaré Paul Schrader. «On n'a peut-être jamais connu un mouvement d'une telle ampleur. C'a commencé avec Trump et cela va profondément bouleverser les comportements sur les lieux de travail. Et pas seulement à Hollywood. On se concentre beaucoup sur Hollywood parce qu'il y a beaucoup de gens très connus qui sont concernés par ces affaires. Mais je ne pense pas qu'Hollywood a l'exclusivité sur les mains aux fesses dans la salle du photocopieur.»

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