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Sylvain Archambault présente ses excuses

Il a publié une longue lettre dimanche.
Facebook/Mensonges

Le réalisateur Sylvain Archambault s'est publiquement excusé, dimanche, des comportements dégradants allégués qu'on lui reproche depuis quelques jours, suite à la parution d'un long article de La Presse+ les dénonçant.

L'homme derrière la caméra de Mensonges, des Pays d'en haut et de Cheval-Serpent, entre autres, a fait amende honorable dans un long communiqué envoyé en fin d'avant-midi.

«On a fait grand état au cours des derniers jours d'allégations me concernant. Bien que plusieurs de celles-ci doivent être nuancées, certains témoignages rapportés ont un fondement de vrai. Toutefois, je n'ai jamais posé un geste désobligeant à caractère sexuel», commence Archambault dans sa déclaration.

Il poursuit en précisant qu'il n'a jamais eu l'intention de blesser ou d'humilier qui que ce soit avec ce qu'il qualifie de «langage et de gestes qui appartiennent à une autre époque», mais se défend bien d'être un agresseur ou un harceleur sexuel.

«Je reconnais que nous sommes dans une ère nouvelle et que j'aurais dû changer mes façons de faire en conséquence. Toutefois, ces comportements étaient sans malice ni mauvaises intentions», nuance-t-il.

Il admet avoir «provoqué», «forcé des émotions», «poussé des comédiens et comédiennes à puiser au plus profond d'eux-mêmes». «Jamais je n'aurais cru que mes stratégies, utilisées pour le seul et unique bien du projet sur lequel je travaillais, pourraient blesser certaines personnes de mon entourage (comédiens, techniciens, figurants)».

Sylvain Archambault termine en soulignant que les événements des derniers jours lui ont fait comprendre, «à fort prix d'ailleurs», que les temps ont changé et qu'il doit «modifier (son) style, (son) approche et (ses) façons de faire comme réalisateur.»

«Je souhaite terminer les projets en cours dont le tournage de la série Mensonges 4 et, par la suite, me retirer pour faire le point... pour revoir mes façons de faire, pour m'approprier de nouvelles approches. J'ai l'intention de continuer longtemps à exercer humblement ce magnifique métier, mais je le ferai différemment. Je vous remercie à l'avance, de la seconde chance que vous me donnerez», conclut-il.

Tournage suspendu

Jeudi dernier, la productrice Sophie Deschênes annonçait au Soleil et à La Presse+ que le tournage de la quatrième saison de Mensonges, présentement en chantier, serait interrompu jusqu'au 17 novembre, le temps de faire la lumière sur toutes les allégations soulevées et «prendre les mesures nécessaires pour que le tournage continue de façon harmonieuse», avait-elle dit.

Mensonges 4 doit en principe aboutir sur la chaine addikTV quelque part en 2018. Aucun réalisateur n'est pressenti pour remplacer Sylvain Archambault et terminer le travail à sa place, si cela devait se produire.

Radio-Canada, de son côté, avait déjà statué que Les pays d'en haut et Cheval-Serpent seraient diffusés tel que prévu à son antenne après les Fêtes, afin de ne pas pénaliser le public et les artistes et artisans de ces deux séries.

Après la mise en circulation du texte le concernant dans La Presse+, Sylvain Archambault a nié avec véhémence les faits allégués qu'on lui reprochait, martelant même que toute personne ayant formulé des propos mensongers à son égard serait l'objet de procédures judiciaires. Il encourageait ceux et celles qui le dénonçaient à le faire à visage découvert.

«L'anonymat permet de dire n'importe quoi, même des faussetés. On assiste depuis quelque temps non seulement à des mises en accusation gratuites non challengées, mais à des condamnations en règle sans droit de défense. J'espère que les gens feront la distinction», plaidait Sylvain Archambault.

Sa sortie n'a toutefois pas empêché la comédienne Stéphanie Crête-Blais, qui a tenu l'affiche du téléroman Virginie de 2006 à 2010, de se prononcer haut et fort sur sa page Facebook vendredi dernier, en racontant un incident survenu avec Sylvain Archambault et une autre actrice pendant une audition pour une publicité de bière.

Le cinéaste aurait alors intimé les deux femmes de s'insulter entre elles, dans un jeu qui n'avait rien à voir avec le concept de la publicité enregistrée. Archambault aurait aussi affublé Stéphanie Crête-Blais du surnom «Bubble Butt» et autres quolibets plus ou moins flatteurs sur ses fesses.

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