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L'IRIS propose de bannir les panneaux publicitaires

L'idée de bannir les panneaux semble faire son chemin au sein de Projet Montréal.
matsou via Getty Images

L'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (IRIS) propose d'abolir ou de réduire les panneaux d'affichage publicitaire dans l'espace public. La mesure créerait un manque à gagner de 169,5 millions $ dans les coffres de la Ville.

L'IRIS, un think tank de gauche, a lancé un pavé dans la mare des élections municipales montréalaises mardi. Dans une nouvelle fiche intitulée Pour une ville sans pub, l'organisme s'inspire de différentes municipalités ayant réduit ou banni l'affichage extérieur.

«La présence excessive de publicité limite l'expression de la diversité culturelle, exerce une pression indue sur les gens dans le but de les faire consommer et véhicule parfois des messages douteux, notamment sexistes. C'est donc pour éliminer la pollution visuelle que des villes comme São Paulo ou Grenoble ont banni pratiquement l'ensemble de la publicité sur leur territoire», explique Eve-Lyne Couturier, chercheure à l'IRIS et auteure de la fiche.

À Montréal, l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal a tenté une mesure moins ambitieuse, se limitant à retirer 44 grands panneaux. L'arrondissement a toutefois été débouté en cour et la Ville est présentement en appel.

Les panneaux publicitaires montréalais appartiennent principalement à quatre grandes entreprises, qui paient des taxes aux arrondissements. Ces revenus s'élèvent à 138,5 M$, auxquels il faut ajouter les 31,2 M$ payés à la Société de transport de Montréal (STM) si la Ville décide de retirer toutes les publicités de l'espace public.

L'IRIS souligne que ces sommes représentent 3% du budget de la Ville et 2% du budget de la STM.

Bannir ou taxer?

L'idée va à l'encontre de ce qui est proposé par Culture Montréal. L'organisme réclame depuis plusieurs années qu'une nouvelle taxe soit imposée aux panneaux publicitaires afin de financer la culture.

Lors d'un entretien organisé par Culture Montréal avec les deux principaux candidats à la mairie, Denis Coderre et Valérie Plante, M. Coderre a refusé d'imposer une nouvelle taxe. Mme Plante a toutefois hésité. L'idée de bannir les panneaux semble en effet faire son chemin au sein de Projet Montréal.

«Les panneaux, c'est un début. Mais on ne veut pas se trouver dans une situation où on garde des panneaux qui bloquent nos vues simplement parce que c'est payant», a dit Marie-Christine Gosselin, porte-parole de Projet Montréal en matière de culture.

Le parti prévoit déjà interdire divers éléments, dont les panneaux publicitaires qui cacheraient le paysage du pourtour de l'île de Montréal. Rien n'est toutefois prévu à l'intérieur de la ville.

Le programme d'Équipe Denis Coderre ne mentionne rien concernant les panneaux publicitaires.

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