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Guy Ouellette dit que l’UPAC cherche à le faire taire

L’ex-analyste du ministère des Transports, Annie Trudel, a elle aussi été arrêtée.
LA PRESSE CANADIENNE

QUÉBEC – En entrevue avec Bernard Drainville du 98,5 FM, le député de Chomedy, Guy Ouellette, a dit que l'Unité permanente anticorruption (UPAC) cherche à le « museler » pour qu'il ne puisse pas donner sa version des faits.

M. Ouellette a été arrêté, interrogé, puis relâché par l'UPAC mercredi dernier sans que des accusations formelles aient été portées contre lui. Il s'est par la suite retiré du caucus libéral, le temps que le Directeur des poursuites criminelles et pénales fasse la lumière à son sujet.

Il maintient que les événements de la semaine dernière l'amènent à croire que l'UPAC veut l'intimider, notamment en « coulant » certaines informations au sujet de son arrestation pour le faire « tomber » comme président de la Commission des institutions.

« On a voulu m'écarter. Je suis le seul obstacle, comme président de la Commission des institutions et par le travail que je fais pour les citoyens du Québec, dans le cheminement de l'adoption (du projet de loi 107) qui va faire de l'Unité anticorruption un corps de police. »

M. Ouellette avait remis le mois dernier au premier ministre Philippe Couillard un rapport qui recommandait d'implanter la norme ISO 37001 dans les organisations publiques, dont l'UPAC fait partie. Or, le commissaire Robert Lafrenière s'opposerait à cette norme qui rendrait son organisation plus redevable.

« Je dérange »

Au moment de l'entrevue, enregistrée vendredi, le député de Chomedy était encore sous le choc. « Jamais dans cent ans que je pensais me faire framer comme je me suis fait framer mercredi passé. Je ne pensais jamais qu'en 2017, ça pouvait se faire encore, particulièrement pour un élu de la population qui ne fait que son travail. »

« Or, je dérange. Je dérange probablement le commissaire et probablement son institution. Mais je serai toujours motivé par l'intérêt des citoyens du Québec. »

S'il se considère comme un « lanceur d'alerte », M. Ouellette a nié qu'il était la taupe qui a transmis des courriels confidentiels au Bureau d'enquête de Québecor en lien avec l'opération Mâchurer, qui enquête entre autres sur l'ancien premier ministre Jean Charest.

M. Ouellette accuse également le commissaire Lafrenière, d'avoir « forcé la main du gouvernement » pour renouveler son mandat, notamment en procédant à des arrestations lors de la journée du budget en mars 2016.

Une deuxième arrestation

L'ex-analyste du ministère des Transports, Annie Trudel, a révélé au Bureau d'enquête de Québecor avoir été elle aussi arrêtée par des agents de l'UPAC, parce qu'elle était soupçonnée d'avoir détruit de la preuve de l'enquête Mâchurer.

Elle a affirmé que M. Ouellette avait été arrêté alors qu'il s'apprêtait à dévoiler un stratagème impliquant l'UPAC, l'Autorité des marchés financiers (AMF) et une firme de consultants. L'AMF a catégoriquement nié ces allégations lundi matin.

M. Ouellette et Mme Trudel disent avoir été suivis par la police même après avoir été relâchés. C'est alors qu'ils se sont rendus dans les bureaux de Cogeco. M. Ouellette a accepté de donner une entrevue à M. Drainville pour se « protéger » au cas où il serait arrêté avant son retour à l'Assemblée nationale mardi.

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