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Une vidéo en ligne explique aux jeunes le consentement sexuel

Une plateforme québécoise offre une nouvelle façon de s'adresser aux jeunes.

Dans la foulée du mouvement #metoo, la plateforme Naau a republié jeudi une vidéo s'intitulant «Les Trois lois du pénis», qui avait préalablement été diffusée le 27 juin dernier. Le sujet de la capsule, les impératifs afin d'avoir une relation sexuelle pleinement consentante, était toujours d'actualité, alors que des allégations d'inconduites sexuelles ont été relayées toute la semaine au Québec.

Le concepteur des «Trois lois du pénis», Bryan Dubord, admet qu'il a trouvé ce titre sans équivoque principalement dans le but d'attirer l'attention des quelque 20 000 abonnés au réseau Naau sur Facebook. Le message de la vidéo revêt par contre un propos des plus sérieux.

Les trois lois dont il est fait mention dans le titre de la vidéo sont les suivantes:

  • Accepter et comprendre un refus d'entreprendre des relations sexuelles.
  • Être en mesure d'interpréter un refus non verbal d'entreprendre des relations sexuelles.
  • Comprendre et accepter qu'un silence constitue un refus d'entreprendre des relations sexuelles.

Au moment d'écrire ces lignes, 11 000 personnes avaient visionné la capsule. Lili Côté, la fondatrice de Naau, affirme avoir reçu plusieurs témoignages de jeunes engagés dans des situations problématiques à la suite de la parution de la vidéo.

Lors des dernières semaines, on a vu l'apparition du mot-clic «#metoo» qui découle du scandale Harvey Weinstein, ce producteur américain au cœur de plusieurs accusations d'agressions et de harcèlement sexuels.

La genèse de Naau

La plateforme Naau, fondée il y a un an, est née du souci de Lili Côté de communiquer davantage avec les jeunes. «J'ai étudié en marketing et en aéronautique, je ne me destinais pas vraiment à travailler avec les jeunes», raconte Mme Côté. Cette mère de famille a décidé de former un réseau dont l'information serait alimentée par des professionnels de tous horizons, qui pourraient aiguiller et écouter les jeunes. C'est ainsi qu'un an plus tard, son équipe compte une trentaine de membres, dont les champs d'expertise vont du sport, du coaching, de la psychologie, à la communication et à la naturopathie.

Le but premier de Naau est de pousser les jeunes à se dépasser et à réaliser que leur bonheur ne dépend qu'eux. «On veut qu'ils comprennent que se sentir bien, c'est pas uniquement accessible via le magasinage, la drogue, le sexe, la bouffe. On veut leur offrir une solution plus saine, plus humaine», explique la fondatrice.

Si les communications entre les jeunes et l'organisation se font surtout par Facebook et la messagerie en ligne pour le moment, un forum en ligne devrait bientôt voir le jour et permettra un mode d'échange plus intime. «Échanger avec Facebook, Instagram, Snapchat, tout ça, ce n'est pas l'endroit idéal où échanger, ça pousse les jeunes à s'exposer», explique la fondatrice. Une série de conférences, qui devraient être présentées dans les écoles secondaires, les cégeps et les universités, est également en préparation.

L'intention première de Lili Côté était d'offrir aux jeunes une plateforme de conseils, d'échanges et d'accompagnement qui dérogeait de celles plus conventionnelles, plus calquées sur un modèle s'adressant aux adultes.

Naau, dont le recours est gratuit, ne bénéficie d'aucune subvention, commandite ou financement. «Pour l'instant, on finance le projet nous-mêmes, avec les moyens des gens dans l'équipe. On a par contre une équipe qui est à la recherche de commandites», précise Lili Côté.

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