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L’Orchestre symphonique de Montréal fait vibrer Carnegie Hall

L'orchestre et son chef étaient de retour dans la Grosse Pomme, après un passage remarqué en 2005.
Antoine Saito

Mercredi soir, à New York, l'OSM a offert un concert au mythique Carnegie Hall devant un public américain venu nombreux et ravi du rendez-vous. Au programme, une pièce du compositeur montréalais Samy Moussa, le Concerto pour orchestre, Sz. 116 de Bartók et le Concerto pour violon en ré majeur, op. 77 de Brahms, occasion ici de retrouver au côté du Maestro Kent Nagano le génial violoniste Maxim Vengerov.

Au coin de la 6e avenue et de la 57e rue, comme beaucoup de personnes s'étaient déjà amassées devant l'entrée du Carnegie Hall, on a eu un peu de mal à apercevoir l'affiche new-yorkaise du concert de l'OSM illustrant un Kent Nagano, le corps en pleine action, les deux mains levées dans les airs. Toujours bien reçus par les mélomanes de la Grosse Pomme, l'orchestre et son chef étaient de retour suite à leur passage fort remarqué en 2005 qui avait fait salle comble.

Après la Maison symphonique de Montréal le 17 octobre dernier, c'est au Carnegie Hall que l'OSM a présenté son nouveau concert s'amorçant avec la partition A Globe Itself Infolding de Samy Moussa, une commande faite en 2014 pour l'inauguration de l'orgue Pierre-Béique. Le titre s'inspire à la fois des paroles bibliques contenues dans l'Ancien Testament et d'un passage du poème Milton de William Blake. Ne faisant plus qu'un, l'orgue et l'orchestre virevoltent entre points culminants et harmonie des tons et des textures.

L'excellence

Le concert s'est poursuivi avec le fameux Concerto pour orchestre, Sz. 116 du Hongrois Béla Bartók que le compositeur décrit lui-même comme une création orchestrale qui traite les instruments isolés ou les groupes d'instruments de manière «concertante» ou soliste. En effet, même si les mouvements qui renouent avec la tradition du concerto grosso respectent une forme sonate plus ou moins régulière, cette partition, composée assez tardivement dans la vie de l'artiste, présente une sensible progression allant des ténèbres à la lumière. Une proposition somme toute assez ardue que Kent Nagano a su diriger avec aisance et dextérité.

Alliant virtuosité et précision, le violoniste Maxim Vengerov est quant à lui venu jouer le Concerto pour violon en ré majeur, op. 77 de Johannes Brahms, une des œuvres phares du répertoire romantique allemand. L'accompagnement de l'orchestre, tout en finesse, a été l'opportunité de découvrir l'incroyable ingéniosité du musicien israélien d'origine russe dans son interprétation associant douce mélancolie et force intérieure.

En rappel, la Méditation de Thaïs de Jules Massenet suivie par une salve d'applaudissements bien mérités qui a définitivement couronné l'excellence. Devant autant de talent, force est de constater que Maxim Vengerov est sans conteste l'un des violonistes les plus talentueux de sa génération et peut-être aussi de ce début du siècle.

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