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Pénélope McQuade et Salomé Corbo font partie d'un groupe de femmes accusant Gilbert Rozon

Neuf femmes ont indiqué avoir été victimes de harcèlement sexuel et d'agressions sexuelles.

Gilbert Rozon a annoncé sur Facebook en soirée mercredi qu'il quittait plusieurs postes, se disant «ébranlé» par des «allégations». On allait apprendre un peu plus tard qu'une enquête était ouverte à son endroit par le SPVM et aussi que neuf femmes l'accusaient de harcèlement sexuel et d'agressions sexuelles.

Il se retire ainsi de ses fonctions de président du Groupe Juste pour rire, de Commissaire aux célébrations du 375e de Montréal et de vice-président de la Chambre de Commerce du Montréal Métropolitain.

«À toutes celles et ceux que j'ai pu offenser au cours de ma vie, j'en suis sincèrement désolé», plaide Rozon.

Les révélations se sont toutefois bousculées mercredi soir.

Le Service de police de la Ville de Montréal a confirmé avoir ouvert une enquête à propos d'une plainte reliée à une agression sexuelle qui aurait eu lieu à Paris en 1994.

Aussi, pas moins de neuf femmes affirment avoir été victimes de harcèlement sexuel et d'agressions sexuelles. Elles ont témoigné à visage découvert, indique Le Devoir.

Comme TVA, il identifie l'animatrice Pénélope McQuade, les comédiennes Salomé Corbo et Sophie Moreau, la réalisatrice Lyne Charlebois, l'entrepreneure Geneviève Allard, la recherchiste Anne-Marie Charrette, ainsi que Marlène Bolduc. Les événements se seraient déroulés sur trois décennies.

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Parmi les témoignages, Lyne Charlebois y raconte qu'elle aurait été violée par Gilbert Rozon en 1982, après s'être arrêtée chez lui un moment, et ce, après que ce dernier eut souper chez elle et son conjoint.

Geneviève Allard, une entrepreneure qui a participé à l'émission Dans l'oeil du dragon, affirme qu'après une soirée à son domicile, Gilbert Rozon se serait écroulé sur son lit, qu'elle se serait endormie à ses côtés et se serait réveillée alors qu'il la pénétrait.

Quant à Salomé Corbo, elle relate une soirée, en 1990, alors qu'elle avait 14 ans, où Gilbert Rozon aurait glissé un doigt à l'intérieur de son vagin. Elle assure l'avoir repoussé d'une voix forte, mais ne pas avoir obtenu de réaction des gens présents.

Pénélope McQuade, pour sa part, affirme que Gilbert Rozon s'est jeté sur elle après l'avoir suivie à la toilette, avoir fermé la lumière et barré la porte. Elle dit avoir pu quitter avant que les choses n'aillent trop loin.

Des rumeurs avaient couru plus tôt dans la journée, à la suite des témoignages concernant les inconduites sexuelles d'Éric Salvail, notamment avec une publication de Guillaume Wagner qui avait qualifié le président de Juste pour Rire d'«agresseur».

Une autre allégation, avancée par Marlène Bolduc et lancée sur un nouveau compte Twitter, avait aussi été publiée dans la journée. Marlène Bolduc fait partie des neuf femmes dont l'histoire est présentée par Le Devoir.

Le maire Denis Coderre a publié une déclaration en fin de soirée sur Twitter. Il donne son soutien à toutes les femmes et tous les hommes qui pourraient avoir été impliquées dans une telle situation et affirme appliquer une «tolérance zéro». C'est maintenant aux autorités de faire enquête, conclut-il.

«Dès que ces allégations ont été révélées publiquement, j'ai demandé le retrait immédiat de M. Rozon de toutes ses fonctions au sein de la Société des célébrations du 375e et comme solliciteur de fonds d'Équipe Denis Coderre, a notamment rappelé la chef de Projet Montréal, Valérie Plante. Je souhaite que toute la lumière soit faite sur les allégations à l'égard de Gilbert Rozon et que la justice suive son cours.»

En novembre 1998, Gilbert Rozon avait plaidé coupable à des accusations d'agression sexuelle relativement à un incident survenu en février 1998 lors d'une réception pour le 15e anniversaire du Festival Juste pour rire au Manoir Rouville-Campbell.

Durant la fête, l'homme d'affaires avait tenté de caresser une croupière âgée de 19 ans après l'avoir invitée dans sa chambre. La jeune femme avait toutefois réussi à s'enfuir et à aviser le personnel de l'établissement de ce qui venait de se produire.

Condamné à verser une amende, M. Rozon avait obtenu trois mois plus tard une absolution inconditionnelle de la part de la Cour supérieure du Québec.

Avec La Presse canadienne

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