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«Tout le monde en parle»: quelques moments croustillants

Qu'a pensé Robert Charlebois de la relecture de sa chanson «Ordinaire» par Céline Dion?
Radio-Canada

Les souvenirs de Robert Charlebois, la gentillesse de Carla Bruni, la franchise de Dan Bigras, la nouvelle vie de Tanya Lapointe... Voici quelques moments croustillants qui ont retenu notre attention à Tout le monde en parle, cette semaine. Vous pouvez aussi lire, dans nos pages, le compte-rendu de la discussion avec les candidats à la mairie de Montréal, Valérie Plante et Denis Coderre.

Ordinaire, version Céline

Robert Charlebois s'était très peu exprimé sur la relecture de sa chanson Ordinaire par Céline Dion, dans la version réécrite par Mouffe et enregistrée sur l'album Encore un soir, lancé à la fin de l'été 2016. Si certains ont été choqués qu'un tel classique de la chanson soit ainsi «dénaturé» (Céline y chante qu'elle va «faire de la musique autour d'un verre, avec [sa] mère, [ses] sœurs et [ses] frères», entre autres paroles modifiées), Charlebois, lui, a plutôt apprécié ce deuxième souffle à Ordinaire.

«Mouffe, je pense, a vraiment féminisé et «Célinisé» les premiers couplets, a estimé le chanteur. Parce qu'elle (Céline) ne fume pas du tout (..) Elle n'a pas connu le «Gros Pierre», elle boit un demi-verre de champagne au Jour de l'An, et encore. Moi, je trouve que, vraiment, elle l'a personnalisée. Il y a des gens qui aiment ça, ou qui n'aiment pas ça. Moi, je l'ai entendue au Centre Bell, et j'ai eu vraiment le frisson. Le disque, j'aurais aimé assister à l'enregistrement à Las Vegas, mais elle ne m'a pas invité!»

Robert Charlebois, qui s'est récemment fait «attaquer» par une guenon en liberté sur le plateau de l'émission française Salut les terriens, qui lui a laissé une côte renfoncée («Probablement une pulsion sexuelle», a blagué la victime), a également rendu hommage à son vieux complice, l'écrivain Réjean Ducharme, décédé en août, en citant l'une de ses phrases les plus percutantes : «La vie, il n'y a aucun avenir là-dedans, vous devriez investir dans autre chose».

Charlebois a raconté comment Ducharme lui avait un jour annoncé que leur collaboration à l'écriture de chansons était terminée, qu'il devrait désormais être son propre parolier et qu'ensemble, ils avaient fait le tour de ce qu'ils pouvaient accomplir. Or, Robert Charlebois aura espéré jusqu'à la fin que Réjean Ducharme ne revienne sur sa décision et ne recommence à écrire pour lui. Il a martelé, dimanche, que les gens doivent à tout prix découvrir ou redécouvrir l'œuvre de Réjean Ducharme, L'hiver de force et autres Nez qui voque.

«Tout le monde en parle», les invités du 15 octobre 2017

Une période extraordinaire

Bien sûr, Guy A.Lepage a questionné Carla Bruni, venue promouvoir son album French Touch, sur ses années comme première dame de la France, à l'époque où son époux, Nicolas Sarkozy, était président. C'est en 2007 que les deux personnalités se sont croisées pour la première fois et, quelques mois plus tard, elles étaient mariées. Pour l'Italienne devenue Française, c'était «une époque très intéressante, un grand honneur», et c'était «incroyable» de représenter la France, a-t-elle souligné.

«Je n'étais pas très politisée, je n'étais pas très citoyenne, il faut le dire, a admis Carla Bruni. Pas très patriote. Puisque je venais de deux pays, tout était confus en moi. Mais c'était une période extraordinaire, où j'ai rencontré des gens extraordinaires. Pas seulement des gens extraordinaires comme Nelson Mandela ou Robert Charlebois (sourire), mais plein d'anonymes extraordinaires, qui passent leur vie à aider les autres, des gens qui font du bénévolat... J'ai pu, moi-même, quand j'étais dans cette position, aider beaucoup de gens. Donc, c'était vraiment une période formidable de ma vie.»

«Je suis contente qu'elle soit terminée, parce que c'était lourd (...) L'Élysée c'était pas simple. J'avais peur, par exemple, de dire une bêtise. Maintenant, je suis plus relaxe. De porter préjudice à mon mari, de faire honte à mon pays, vous imaginez ? Vous dites une chose, c'est trop la honte...» A-t-elle déjà fait honte à son mari?, a osé demander Guy A.Lepage. «Je ne crois pas, mais je faisais très attention», a répondu la dame, qui a mis les tournées en veilleuse pendant le mandat de son homme.

La rage de l'ange

Dan Bigras a assommé tout le monde en révélant à Tout le monde en parle qu'il est actuellement atteint d'un cancer colorectal.

Juste avant, il avait dévoilé quelques pans de son enfance dure, qu'il relate en détails dans sa biographie Le Temps des Seigneurs, et qui n'est pas sans rappeler son film, La rage de l'ange, sorti au cinéma en 2006. Aîné de trois enfants, né de parents psychiatre et psychanalyste – son père était aussi écrivain -, Dan Bigras a souffert du manque d'amour de sa mère et de la violence de son père.

«Les coups, ça disparaît, et je me suis beaucoup plus vite réconcilié avec mon père, a expliqué Dan Bigras. Avec ma mère, c'a été plus compliqué. Il a fallu aussi que je comprenne, avec le temps, qu'elle m'aimait, mais qu'elle n'était juste pas capable de le montrer. Ma mère a été élevée dans une famille où elle avait une sœur qui était - dans le temps, on disait - débile. (...). Elle était forcée par sa mère de s'en occuper, de la trainer tout le temps. Elle n'a pas eu d'enfance où elle pouvait jouer avec ses amis. (...) À son adolescence, elle n'a pas pu allerfrencher dans les cinéparcs, elle avait toujours, avec elle, sa sœur, pognée. Je pense qu'elle s'est mariée pour s'échapper de ça, et je suis arrivé tout de suite... »

Son père a un jour promis qu'il ne le battrait plus. A-t-il tenu sa promesse ? «Totalement», a assuré Dan Bigras, avant de préciser qu'il s'était quand même enfui jeune de la maison, lorsqu'il est devenu assez costaud lui-même pour riposter aux sautes d'humeur de son paternel. Il est allé vivre dans la rue, où ses débuts se sont mal dessinés, puisque c'était l'hiver. Lui, le petit garçon d'Outremont, s'est mêlé aux «vrais petits gars» de la rue, qui usaient souvent de la prostitution par survivance. Plus chanceux, lui a réussi à gagner sa vie en jouant du piano dans un café-terrasse.

Dan Bigras s'est aussi confié un brin sur la culpabilité qui l'habite de n'avoir pu protéger son frère Guillaume, aujourd'hui décédé. Il croit, sans détenir de preuves, que leur père aurait pu abuser sexuellement de son frangin.

L'envers du décor

Parce que «Qui prend Denis, prend pays», a illustré Guy A.Lepage, l'ex-journaliste culturelle de Radio-Canada, Tanya Lapointe, a annoncé en décembre 2015 qu'elle prenait une année sabbatique pour aller assister son amoureux, Denis Villeneuve, sur ses plateaux de tournage. Depuis, elle s'est officiellement retiré de son premier métier.

«La journaliste en moi ne quittera jamais, a-t-elle toutefois nuancé. Il y a plusieurs habiletés que j'avais en journalisme qui ont été transférées dans le monde du cinéma. Je trouve que le livre (The Art and Soul of Blade Runner 2049, NDLR), pour moi, c'est une extension de mon métier de journaliste, parce que ça m'a permis de puiser dans la création et d'en parler. Comme journaliste, ce que j'aimais le plus, c'était de rencontrer les gens, de comprendre l'intention, c'était le plaisir d'approfondir. Mais est-ce que je reviendrais au journalisme? Je ne sais pas, c'est une bonne question.»

Celle qui préfère désormais lire des critiques positives des longs-métrages de son partenaire, et qui a déjà causé politique avec Mick Jagger dans une soirée, à la veille des Oscars, a aussi dit que d'évoluer désormais dans les coulisses du septième art lui permet «d'humaniser les artistes».

«Parce qu'on les voit toujours comme des demi-dieux, en quelque sorte», a-t-elle relevé.

Elle a cité en exemple cette anecdote, où Ryan Gosling avait réclamé du pâté chinois plutôt que du poulet au paprika sur le plateau de tournage de Blade Runner 2049, en Hongrie. «Je me suis dit : c'est ça, on est tous liés à nos racines», a conclu Tanya Lapointe. D'ailleurs, Ryan Gosling et elle sont tous deux natifs d'Ontario, lui de Cornwall, et elle, de Hawkesbury.

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