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Une ex-Pussycat Dolls affirme que le groupe tenait plus du «réseau de prostitution»

La fondatrice du groupe, Robin Antin, a immédiatement démenti.

Les coulisses de l'industrie de la musique ne sont pas beaucoup plus reluisantes que celles du cinéma, à en croire Kaya Jones. En effet, cette ex-chanteuse des Pussycat Dolls, groupe fondé par la chorégraphe Robin Antin, a publié un message sur Twitter, le vendredi 13 octobre, dans lequel elle affirme ne pas avoir été «dans un groupe de filles» mais dans «un réseau de prostitution».

Aimé par plus de 6000 personnes et retweeté près de 10 500 fois, son message est rapidement devenu viral sur le réseau social. Depuis ce premier message, elle en a publié plusieurs autres où elle dénonce l'envers du décor et les abus dont elle aurait été victime. Une série de tweets, détaillés ci-dessous, qui fait forcément écho à l'affaire Weinstein.

Robin Antin (à gauche) et Kaya Jones (à droite) réunies à l'époque des Pussycats Dolls en 2004
Getty Images/AFP
Robin Antin (à gauche) et Kaya Jones (à droite) réunies à l'époque des Pussycats Dolls en 2004

À en croire les déclarations de Kaya Jones, membre du groupe entre 2003 et 2005, des directeurs de l'industrie musicale «ont forcé des membres du groupes à coucher avec eux» et «à consommer de la drogue».

«Comment était-ce? Les gens me demandent. Assez mal pour que je quitte le groupe et mette fin à mes rêves et à un contrat en or de 13 millions de dollars.»

«Ils ont essayé de nous faire taire, ça nous a rendues plus fortes. Ils ont essayé de nous droguer, mais nous étions éveillées. Ils ont essayé de nous blacklister, mais nos fans nous ont suivies. Nous ne sommes plus des enfants.»

«Pourquoi nous ne le signalons pas? Parce que nous sommes toutes abusées! J'ai été prévenue personnellement que si je parlais... je serais morte ou que ma carrière serait terminée.»

«C'est pourquoi j'ai tellement de respect pour nos militaires. Je suis passée par la guerre. Mais vous ne pouvez pas voir mes cicatrices. Au moins, la vraie guerre est honnête.»

«Fait - Je sais qu'autant d'hommes et de femmes ont été abusés dans l'industrie du divertissement par les élites d'Hollywood. Nous sommes anesthésiés à cause de cela. C'est mal!

Dans sa série de tweets, Kaya Jones a également fait référence au suicide en septembre 2014 de la chanteuse américaine Simone Battle, ex-star du groupe G.R.L - aussi fondé par Robin Antin - tout en critiquant largement cette dernière.

«Je veux que la mère de l'enfer se confesse et dise pourquoi une personne d'un autre groupe de filles s'est suicidée. Dites au public comment vous nous avez brisées mentalement.»

«Robin et la maison de disque ont fait de l'argent. Nous, les Pussycat Dolls, avons été payées 500 $ par semaine. Tandis que nous avons été abusées et utilisées. Vrai!»

Face à de telles accusations, Robin Antin a très rapidement répondu. Dans des propos relayés par le magazine The Blast, la chorégraphe américaine a évoqué «des mensonges écœurants et ridicules», expliquant par la même occasion que Kaya Jones était à la recherche «de ses 15 minutes de gloire».

Selon elle, l'auteure de ces déclarations n'a jamais été reconnue comme «un membre officiel du groupe», mais était davantage une «chanteuse occasionnelle». D'après des sources proches du dossier citées par The Blast, l'avocat du groupe a été contacté et devrait envoyer prochainement une lettre à Kaya Jones afin de lui demander d'arrêter de «répandre des mensonges et d'écorner l'image de la marque», sous peine «de devoir faire face à la justice».

Ce texte a été publié originalement dans leHuffPost France.

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