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«Tout le monde en parle»: quelques moments croustillants

La franchise de Julie Snyder, les ambitions de Claude Julien, le charabia de Mélanie Joly, l’humilité de Karl Subban et Denis Villeneuve…
Radio-Canada

La franchise de Julie Snyder, les ambitions de Claude Julien, le charabia de Mélanie Joly, l'humilité de Karl Subban et Denis Villeneuve... Voici quelques moments croustillants qui ont retenu notre attention à Tout le monde en parle, cette semaine.

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Première invitée de la soirée, alors qu'Occupation double venait tout juste de se terminer à V, Julie Snyder est revenue sur sa première entrevue accordée à Tout le monde en parle au début mai 2016, qu'elle qualifie comme «l'entrevue d'une vie».

Elle a assuré que, non, elle ne savait pas que Pierre Karl Péladeau annoncerait son départ du Parti québécois le lendemain de la diffusion de cet entretien. Une nouvelle qui, rappelons-le, avait pris tout le monde par surprise. Julie Snyder n'avait rien à voir avec cette surprenante décision, a juré la principale intéressée.

«J'ai été surprise, a-t-elle raconté. Je n'ai jamais demandé ou souhaité la démission de Pierre Karl. Je l'ai toujours appuyé, peu importe notre vie personnelle. Si je n'y avais pas cru, je ne l'aurais pas suivi, je n'aurais pas délaissé ma carrière pour l'appuyer. C'est vrai que, la politique, c'est difficile, vraiment. C'est l'art du compromis. Quand il a été question, à la maison, quand on était ensemble, pour lui, de rester ou de quitter la politique, moi, je l'ai toujours encouragé à persévérer malgré tout. Il y a des gens qui peuvent penser, qui se sont demandé pourquoi c'est arrivé aprèsTout le monde en parle, mais moi, je ne pense pas que tu puisses prendre une décision aussi fondamentale, quelques heures après une émission de télé. J'espère qu'on va tourner la page là-dessus (...) Moi cette entrevue-là, c'a été l'entrevue d'une vie. Et j'espère qu'on peut tourner la page pour reprendre nos vies en main. C'est ça que je souhaite.»

À propos d'Éric Salvail, qui a eu l'impression de se faire rouler lorsque Julie Snyder lui a racheté les droits d'Occupation double, cette dernière a eu ces mots : «J'ai toujours cru en Éric Salvail. Je suis fière de l'avoir découvert quand il était à Radio-Canada, qu'il distribuait le courrier ou qu'il travaillait au costumier. Je suis fière de l'avoir payé pour développer ce concept-là, sur lequel il a des redevances si c'est vendu à l'étranger. J'espère qu'Éric est content que je l'aie... Moi, en tout cas je suis contente d'avoir aidé Éric dans la vie, alors j'espère que c'est réciproque.»

La femme d'affaires a en outre fait le point sur la situation actuelle de sa compagnie, Productions J, qui est passée d'une cinquantaine à une vingtaine d'employés depuis que Julie Snyder a été «dépossédée» de son entreprise de production télé, il y a deux ans et demi, parce qu'elle était la conjointe de Pierre Karl Péladeau. Après la séparation du couple, Productions J était toujours privée de crédits d'impôts, ce qui a fait dire à Julie : «Ma compagnie a perdu autant de poids que moi depuis trois ans». Pour pouvoir continuer à créer pour le petit écran, Snyder a donc dû mettre non seulement sa maison en garantie, mais sa personne également. «Ce qui m'a été enlevé, je ne vais jamais le retrouver (...) Dans «repartir à zéro», le 0, à 50 ans, ça fait peur, mais repartir, c'est excitant».

Enfin, Julie Snyder a indiqué qu'un plan d'évacuation a été élaboré pour les participants d'Occupation double à Bali si jamais le volcan Agung, qui fait rage là-bas, cause trop de ravages. Elle a plaidé pour une plus grande reconnaissance des tâches accomplies par les mères au foyer, est revenue sur des entrevues marquantes de l'époque du Poing J et a dévoilé avoir eu des «rapprochements» avec Patrick Bruel et Vincent Damphousse, ce que plusieurs savaient déjà.

À la fin de ce premier segment, Dany Turcotte a remis à Julie Snyder une carte «chouchou adoptive» de Tout le monde en parle.

«Tout le monde en parle», 1er octobre 2017

Ça sent la coupe

L'entraîneur du Canadien de Montréal, Claude Julien, a probablement dessiné bien des sourires chez les sportifs de salon en détaillant ses ambitions en vue de la saison qui commence. «Ça fait trop longtemps que je n'ai pas levé la coupe Stanley, a-t-il avancé calmement. Je suis venu ici, à Montréal, pour gagner la coupe Stanley. Je veux ramener une coupe Stanley à Montréal. C'est mon but ultime. Je ne le veux pas le faire nécessairement pour moi. Je veux le faire pour la ville, qui mérite une autre coupe Stanley».

Claude Julien, qui a mentionné en début d'entretien n'être «pas venu ici pour voler l'emploi de Michel (Therrien)» - «On recycle les entraîneurs, comme vous pouvez voir», a-t-il précisé -, a comparé l'attitude frondeuse des joueurs d'aujourd'hui à celle que ses coéquipiers et lui-même avaient à l'époque où il chaussait les patins. Selon lui, les hockeyeurs de 2017 hésitent moins que leurs prédécesseurs à exiger des explications de leur entraîneur lorsque la situation s'y prête.

«Ils viennent cogner à ta porte, ils veulent savoir pourquoi, qu'est-ce que je dois faire de mieux...», a énuméré celui dont la porte est «toujours ouverte», a-t-il révélé. Comment s'assurer que les troupes restent humbles et gardent la tête froide?, s'est alors enquis Guy A.Lepage. «Ça se bâtit dans une équipe, a répondu Claude Julien. Si tu as des bonsleaders, cette chose se propage dans le vestiaire. L'équipe (avec qui) j'ai gagné à Boston, c'était une équipe humble. Il n'y avait jamais de partys, de penser qu'on était meilleurs que les autres. On savait toujours qu'il y avait du travail devant nous »

Claude Julien a aussi dû faire le point sur le rendement de quelques-uns de ses poulains, dont Alex Galchenyuk, dont la réputation de fêtard alimente les rumeurs. «Je pense qu'Alex a tout le talent pour réussir. C'est un jeune joueur, qui a connu une saison de 30 buts. Le potentiel est là. Mais quand tu es jeune, encore là, tu as des hauts et des bas. Ces jeunes joueurs doivent apprendre comment devenir réguliers dans leurs efforts», a expliqué le coach.

Pas joli, le discours de Mélanie

Le passage de Mélanie Joly à Tout le monde en parle avait été enregistré jeudi dernier, veille de son entrevue musclée de vendredi matin à Puisqu'il faut se lever, au 98,5, avec Paul Arcand. La ministre du Patrimoine canadien n'avait donc pas d'éléments supplémentaires à apporter dans une entrevue plus que dans l'autre et y a exhibé sensiblement le même charabia, probablement incompréhensible aux oreilles de plusieurs.

Elle a débité la même cassette apprise par cœur à Guy A.Lepage que celle ânonnée à Paul Arcand la semaine dernière, et esquivé à peu près toutes les questions posées par l'animateur, mais aussi par les chroniqueurs économiques Gérald Fillion et Pierre-Yves McSween.

Sourire naïf aux lèvres, Mélanie Joly a réitéré l'investissement de son gouvernement dans le Fonds des médias, l'entente de 500 millions avec Netflix en création de contenu canadien – dont elle refuse de chiffrer l'apport en termes de production francophone – et son refus de «taxer les citoyens» en imposant une taxe à Netflix. «Le fait de taxer Netflix équivaut à taxer le citoyen, parce qu'ultimement, ce sont les citoyens qui vont payer la taxe», a-t-elle martelé d'un ton convaincu, devant les mines sceptiques de Fillion et McSween. Joly mise sur le fait que des «gens brillants» iront rencontrer Netflix pour «faire des affaires», ce qui, à son avis, stimulera l'effervescence de la production d'ici.

«On dirait que vous ne nous entendez pas», a opposé Gérald Fillion, en détaillant à son interlocutrice que Netflix parvient, en rejoignant les consommateurs canadiens, à aller chercher de la publicité, obtenir des crédits d'impôts et avoir congé de taxes. «Ça ne respecte pas la loi de base», a pour sa part objecté Pierre-Yves McSween à un certain moment.

«Pourquoi ce qui est bon pour minou n'est pas bon pour pitou?», a-t-on lancé à Mélanie Joly en arguant que Tou.tv et Club illico doivent de leur côté payer des taxes au Canada. «La juridiction des pays, elle est où?», a hasardé Joly en guise de réponse, en regard du fait que Netflix transmet son produit à partir de l'étranger pour le propulser ailleurs.

«Merci beaucoup, je suis très éclairé», s'est plus tard moqué Gérald Fillion à l'endroit de la ministre Joly, dont l'arrêt sur le plateau de Tout le monde en parle s'est terminé dans une totale cacophonie.

P.K. le bien-aimé

Très attachant, Karl Subban, père de P.K., Malcom et Jordan, tous trois hockeyeurs professionnels, a occasionné plusieurs fous rires chez les convives de Tout le monde en parle. Il a entre autres relaté qu'un homme l'avait déjà payé pour qu'il fasse un bébé à sa femme, persuadé que les gênes du clan Subban amèneraient une future vedette de hockey dans sa famille. «Ce n'était pas assez d'argent! Puisque ma femme était juste à mes côtés, ça n'aurait jamais pu être assez», a badiné Karl Subban. Le pauvre homme s'est aussi remémoré qu'il ignorait comment enfiler un jackstrap à son petit P.K. de quatre ans lorsque ce dernier a commencé à pousser la rondelle.

Au sujet de l'échange de son fils, P.K. Subban, aux Predators de Nashville, effectué par le Canadien de Montréal en juin 2016, en retour de Shea Weber, Karl Subban s'est montré très serein. «Je n'ai pas été surpris, parce que je suis unfan de Montréal depuis 47 ans. Les Canadiens de Montréal et la province de Québec font partie de mon histoire. Vous ne pouvez pas la changer et je ne veux pas la changer. Donc, je m'en suis fait une raison. Je ne veux pas que mes joueurs préférés partent, mais ils sont partis. Je sais que ce sont des affaires. Mais si vous regardez notre histoire et l'histoire de famille, si vous regardez nos vies et ce que le hockey a fait pour nous, je n'ai aucune raison de m'asseoir ici et de me plaindre de l'échange. Je sais que les fans le font et ils ont droit ... Ma famille a tellement profité de ce sport. Montréal a repêché P.K., l'a fait progresser, lui a donné la chance de vivre son rêve, lui a donné beaucoup d'argent... De quoi pourrais-je me plaindre?», a sagement philosophé le chef de clan, qui a soutenu qu'il ignore les raisons qui ont mené à l'échange. Même s'il les savait, il ne les dévoilerait pas, a-t-il insisté.

«Ce qui se dit sur la glace devrait rester sur la glace», a relevé Karl Subban, notant que même P.K. n'en sait pas plus. Ce dernier aurait été blessé par les événements, mais se dit maintenant heureux à Nashville et avec son équipe.

«J'aime le fait qu'il utilise sa popularité, sa renommée et son argent pour accomplir de bonnes choses», a spécifié Karl Subban au sujet de son garçon.

Villeneuve au sommet

Adulé de partout grâce à son dernier-né, Blade Runner 2049, suite du mythique Blade Runner, Denis Villeneuve a avoué qu'il mesure tout à fait l'ampleur du défi qui s'est présenté à lui avec ce projet.

«C'est vraiment une très mauvaise idée de faire la suite d'un chef d'œuvre! C'est un film qui a posé une pierre blanche dans l'histoire du cinéma, c'est une œuvre importante, qui est une référence, qui a influencé... Il y a un avant et un après Blade Runner. Ce film-là a été important pour moi, pour plusieurs raisons. C'est arrogant, c'est casse-gueule, c'est risqué, c'est excitant».

Villeneuve, qui affirme avoir eu carte blanche de Ridley Scott, réalisateur du premier volet, qu'il maintient ne pas avoir vu de toute la production du long-métrage, tenait beaucoup à ce que Blade Runner 2049 soit projeté en ouverture du Festival du nouveau cinéma. Il dit avoir beaucoup insisté et avoir même été achalant pour ce faire.

«C'est un festival pour lequel j'ai une affection profonde (...) Je n'ai jamais été déçu en allant au Festival du nouveau cinéma (...) Pour moi, Montréal, c'est important. C'est ma ville, c'est l'endroit qui m'inspire. C'est là que j'ai découvert le premier film Blade Runner. Quand je suis allé aux Foufounes électriques, en 1984, j'étais dans Blade Runner! C'est une ville qui a façonné mon imaginaire. J'avais envie d'être proche de chez nous, j'avais envie que le film soit vu ici en premier».

Le cinéaste se dit compétitif, mais pas obsédé par l'idée de remporter un Oscar. «Tu ne peux pas faire un film en disant : je vais aller gagner un Oscar!» Le site Metacritic l'a sacré en 44 position de sa liste des 100 meilleurs réalisateurs des 25 dernières années, devant Roman Polanski, Claude Chabrol et Tim Burton.

Denis Villeneuve n'a pas caché qu'il préférait l'époque où il commençait ses films dans le plus grand secret et que les gens en apprenaient l'existence qu'au moment de la promotion. Désormais, il est l'objet de toutes sortes de rumeurs, ce qui l'embarrasse un peu. En ce qui a trait à Dune, il doit lire une première ébauche du scénario qui est présentement en cours d'écriture et, si la vision lui plait, il embarquera dans le train. Pour James Bond, il a discuté avec Daniel Craig, interprète actuel du mythique personnage, et Barbara Broccoli, productrice principale. «Pour moi, ça serait un fantasme, une partie de plaisir assez intense. Mais ça va dépendre des horaires», a nuancé Villeneuve. Enfin, pour l'œuvre sur la vie de Cléopâtre avec Angelina Jolie, «c'est vrai que je suis en pourparlers pour ce projet-là, mais c'est très préliminaire. Si ça se concrétise, ça serait dans cinq ou six ans», a-t-il laissé miroiter. Ce à quoi Guy A.Lepage lui a suggéré de faire un film intitulé James Bond contre Cléopâtre sur les dunes.

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