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La STM censure une publicité des Grands Ballets, la jugeant offensante

Il y a matière à scandale, selon vous?
Les Grands Ballets

La saison 2017-18 des Grands Ballets débutera le 11 octobre prochain avec la présentation de Stabat Mater, sur la célèbre musique de Pergolèse.

Mais contrairement aux années précédentes, la Société des transports de Montréal (STM), un partenaire des Grands Ballets, a refusé de placarder l'affiche du spectacle à travers son réseau, la jugeant inacceptable.

La STM justifie son refus en invoquant deux clauses de l'article 14 des Normes canadiennes de la publicité :

(b) donner l'impression d'exploiter, tolérer ou inciter de manière réaliste à la violence ; ni donner l'impression de tolérer ou d'encourager expressément un comportement physiquement violent ou psychologiquement démoralisant ; ni encourager expressément ou montrer une indifférence manifeste à l'égard d'un comportement illicite.

(d) miner la dignité humaine, ou afficher une indifférence manifeste à l'égard d'une conduite ou d'attitudes portant atteinte aux bonnes mœurs courantes au sein d'un important segment de la société, ni de les encourager gratuitement et sans raison.

Se disant «porteurs d'une vision inclusive, d'ouverture et de respect», Les Grands Ballets souhaitent que l'image soit prise dans son contexte (la profonde affliction de la Vierge devant son fils crucifié, la douleur insoutenable que ressent une femme suite à la perte de son enfant) et espère qu'elle saura alimenter les discussions.

Les Grands Ballets

«Cette image nous confronte à notre terreur même de la mort que nous préférons éluder. Faire face à la mort, au deuil, à la souffrance, à la douleur nous dérange... Et pourtant, nous ne sommes pas choqués par les images hyper sexualisées de certaines publicités...», explique le directeur artistique Ivan Cavallari.

«Il ne nous reste plus qu'à inviter le public à voir le résultat sur scène et à tirer ses propres conclusions», conclut-il.

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