Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Les hostilités pré-électorales sont lancées

La preuve? Les partis ont déjà commencé à s'insulter.

VAL D'OR – Les hostilités sont déjà lancées pour une année pré-électorale qui promet d'être pleine de rebondissements.

Alors que les partis d'opposition accusent le Parti libéral du Québec d'être « usé » par le pouvoir, le premier ministre Philippe Couillard réplique que les idées prônées par les chefs du Parti québécois et de la Coalition avenir Québec sont complètement dépassées.

« Il faut aller plus loin dans la transformation du Québec », a répété le premier ministre lors du caucus de trois jours à Val d'Or cette semaine, en parlant tantôt d'un remaniement ministériel qui donnerait plus de place aux jeunes ou encore de l'économie qui est toujours en mouvement.

Or, cette promesse de « transformation » ne semble pas impressionner le Parti québécois et la Coalition avenir Québec, qui se voient comme des alternatives crédibles au gouvernement libéral. Ils sont d'avis que les électeurs ne seront pas dupes.

LA PRESSE CANADIENNE

« Ce n'est pas en donnant un petit coup de Febreze que, soudainement, ça va sentir meilleur ! » s'est exclamé François Bonnardel, leader parlementaire de la CAQ en entrevue.

À son avis, il sera impossible pour le premier ministre Couillard de « mettre à la porte » la moitié du conseil des ministres qui provient de l'ère de son prédécesseur Jean Charest. « Donc, c'est un parti qui reste usé et on sent, dans une certaine mesure, une fin de régime. »

Pascal Bérubé, le leader parlementaire du PQ, est quant à lui galvanisé par le récent congrès de son parti. Il soutient que les péquistes seront trop occupés à présenter leurs propositions pour critiquer le gouvernement libéral en place.

« Que le gouvernement soit en transformation ou en désintégration, ça change peu de choses, estime M. Bérubé. Quant à nous, il est en fin de régime et il nous presse de proposer une alternative pour octobre 2018. »

Comme on connaît la date d'élections, tout va s'appeler "électoral" à partir du 1er janvier.

- Jean-Marc Fournier

« Politiquement, mes deux adversaires principaux viennent du siècle dernier, a rétorqué M. Couillard, en réponse à ces critiques. Quand est-ce qu'elles sont arrivées en politique, ces deux personnes-là ? Au dernier siècle. Nous, on est là pour le présent et pour l'avenir. »

M. Couillard, qui vient de souffler ses 60 bougies, s'est défendu de faire de l'âgisme, puisque quelques mois seulement le séparent du chef péquiste Jean-François Lisée et du chef de la CAQ François Legault.

« Je parle de leur vie politique, a renchéri le premier ministre. M. Legault est arrivé en politique en 1998, il y a 20 ans. Est-ce que c'est ça, le changement ? Est-ce que c'est ça, la modernité ? Je ne pense pas. »

Le leader parlementaire du gouvernement, Jean-Marc Fournier, tente tout de même de calmer les ardeurs. Il soutient qu'il reste encore beaucoup de travail législatif à terminer dans les prochains mois avant d'entrer bel et bien en période pré-électorale.

LA PRESSE CANADIENNE

« Je ne suis pas fou, là. Comme on connaît la date d'élections, tout va s'appeler "électoral" à partir du 1 janvier. Mais je crois qu'en 2017, on a encore le droit de dire qu'on n'est pas en campagne électorale et qu'on est en train de faire le mandat qu'on a eu. »

Son patron ne semble toutefois pas avoir reçu le mémo. À plus d'un an des élections, M. Couillard en est déjà à réciter les slogans et les thèmes qui marqueront la prochaine campagne électorale.

« Dans un monde instable, dans une économie incertaine, vous avez besoin d'une équipe qui a prouvé sa compétence, a-t-il déclaré. Ce n'est pas le temps de faire des expériences. »

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.