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Des manifestants contestent la fin du programme des «dreamers»

La manifestation avait commencé par une marche et avait attiré environ 400 personnes.

L'administration Trump a été largement critiquée, mardi, après avoir annoncé la fin d'un programme gouvernemental qui protégeait de la déportation des centaines de milliers de "dreamers", ces jeunes migrants arrivés illégalement au pays lorsqu'ils étaient enfants.

À New York, la police a menotté plus d'une douzaine de manifestants qui ont bloqué temporairement la Cinquième Avenue, à Manahattan, devant la tour Trump. La manifestation avait commencé par une marche et avait attiré environ 400 personnes.

D'autres manifestations ont eu lieu à Phoenix, en Arizona, à Miami, en Floride, et à Los Angeles, en Californie.

À Chicago, le maire Rahm Emanuel a dit à des élèves d'une école secondaire accueillant plusieurs jeunes sans-papiers qu'ils étaient les bienvenus. Il a promis que les écoles de sa ville seraient "libres de Trump".

Les procureurs généraux de la Californie et de New York ont d'ailleurs affirmé qu'il se préparaient à aller devant les tribunaux pour contester la décision du président.

C'est le procureur général Jeff Sessions qui a annoncé mardi matin que l'administration Trump n'accepterait plus les demandes en vertu du programme appelé "Deferred Action for Childhood Arrivals" (DACA), qui donnait un sursis aux quelque 800 000 jeunes sans-papiers grâce à un permis de travail renouvelable tous les deux ans. L'ancien président Barack Obama avait adopté ce programme par décret.

En fin de journée, le président Trump, qui était ouvertement tiraillé par le sujet, a dit éprouver "beaucoup d'amour pour ces jeunes" et espérer que le Congrès puisse les aider adéquatement.

La balle dans le camp du Congrès

L'administration Trump donne au Congrès six mois pour trouver une solution législative, avant qu'elle ne cesse de renouveler les permis de ceux déjà couverts par le programme.

Le président souhaiterait d'ailleurs que cette période de six mois permette aux élus de réformer globalement le système d'immigration aux États-Unis _ et pas seulement de trouver une solution de rechange au programme DACA.

Lors de la séance d'information quotidienne, la porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Huckabee Sanders, a laissé entendre que cette réforme devrait inclure un meilleur contrôle des frontières, et peut-être même le controversé mur entre les États-Unis et le Mexique.

Mme Huckabee Sanders a exhorté les élus à se mettre au travail ou "à s'en aller pour laisser les autres travailler".

Le président de la Chambre des représentants, Paul Ryan, a dit espérer que les élus arrivent à un consensus "qui tiendra compte de ceux qui n'ont fait rien de mal et qui peuvent contribuer en tant que précieux membres de ce grand pays".

Le leader de la majorité au Sénat, Mitch McConnell, a pour sa part assuré que le Congrès "continuerait de travailler pour protéger la frontière et veiller à ce que le système d'immigration soit légal et fonctionne".

Une décision cruelle, dit Obama

L'ex-président Barack Obama a réagi par une longue déclaration sur les réseaux sociaux. "Viser des jeunes pleins d'espoir qui ont grandi ici n'est pas correct, parce qu'ils n'ont rien fait de mal", a-t-il écrit sur Twitter.

Sur Facebook, M. Obama a qualifié la décision de Donald Trump de mettre fin au DACA de "cruelle", estimant qu'elle aura "un effet contraire à ce qui est recherché".

Le prédécesseur de Donald Trump n'a pas nommé celui-ci dans sa déclaration, mais a dit qu'"une ombre avait été jetée" sur certains des jeunes les plus brillants du pays.

M. Obama souligne que la balle est maintenant dans le camp du Congrès et affirme qu'il joint sa voix à celles de la majorité des Américains qui espèrent que le Congrès fera le bon choix.

Le terme "dreamers" ("rêveurs", en français) provient du nom d'un précédent projet de loi visant à accorder un statut légal aux jeunes migrants sans papiers, mais qui n'a jamais été approuvé par le Congrès.

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