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Au tour du CNJPQ de s’opposer à un ordre professionnel des enseignants.

QUÉBEC – Au tour du Comité national des jeunes du Parti québécois (CNJPQ) de s'opposer à leurs confrères du Parti libéral du Québec concernant la création d'un ordre professionnel des enseignants.

La Commission-jeunesse du Parti libéral du Québec (CJPLQ), qui tiendra son congrès annuel en fin de semaine à Sherbrooke, veut relancer le débat sur un ordre professionnel qui valoriserait le rôle de l'enseignement au Québec à son avis.

Or, selon les jeunes péquistes, le véritable enjeu tourne autour des écoles en mauvais état, des classes surchargées et des ressources manquantes pour les élèves en difficulté – des situations qui se sont aggravées en raison des compressions imposées au nom de la rigueur budgétaire.

« Je me pose sérieusement la question : où étaient les jeunes libéraux lorsque le Parti libéral a coupé quasiment deux milliards au milieu de l'éducation? Je n'ai pas entendu de jeunes libéraux là-dessus », critique Marc-André Bouvette, président du CNJPQ.

Jonathan Marleau assiste à une rencontre du Parti libéral du Québec à Laval, le dimanche 13 novembre 2016. (LA PRESSE CANADIENNE/Graham Hughes)
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Jonathan Marleau assiste à une rencontre du Parti libéral du Québec à Laval, le dimanche 13 novembre 2016. (LA PRESSE CANADIENNE/Graham Hughes)

« C'est très louable de vouloir valoriser la profession d'enseignant et c'est normal à la veille d'un congrès d'avoir un débat et de soumettre des idées. Mais je pense que c'est prendre le problème dans le mauvais sens. C'est un non-enjeu, c'est un faux débat. C'est de détourner les projecteurs de ce qu'il y a eu dans les dernières années, les derniers mois. »

Le président sortant de la CJPLQ, Jonathan Marleau, a soutenu en entrevue avec Radio-Canada que les syndicats jouaient le rôle d'ordre professionnel, à l'heure actuelle, mais que leur mission première n'était pas de protéger les élèves et le public en général.

Il n'a pas voulu s'avancer sur la nécessité de devoir punir certains enseignants en raison de leur incompétence ou pour avoir commis des fautes professionnelles – insistant que le débat se fera parmi les jeunes libéraux présents au congrès.

Pas une nouvelle idée

L'idée de créer un ordre professionnel des enseignants n'est pas nouvelle. Le Parti libéral du Québec l'avait inscrit dans son programme en 2003, mais a laissé tomber en raison de la grogne populaire.

En 2012, la Coalition avenir Québec avait promis un ordre si son parti accédait au pouvoir. Le porte-parole caquiste en matière d'éducation, Jean-François Roberge, en a vanté l'importance dans son livre Et si on réinventait l'école? paru en 2016.

L'idée a également refait surface l'automne dernier lors des consultations pour élaborer la Politique de la réussite éducative. Le ministre de l'Éducation, Sébastien Proulx, par le biais de son attachée de presse Marie Deschamps, avait déclaré que la création d'un ordre n'était pas une priorité à court terme.

Or, le premier ministre Philippe Couillard a laissé planer le doute lorsque interrogé sur le sujet, lundi. Lors d'un point de presse, il a laissé entendre que « tout est sur la table ».

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