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Beaucoup d'Américains tentent encore d'entrer au Canada avec leurs armes à feu

Ce type d'infraction criminelle se reproduirait «à une fréquence alarmante» pendant les mois d'été.
CasPhotography via Getty Images

Six Américains ont été accusés d'avoir voulu entrer au Canada avec une arme de poing depuis le début de l'été au Nouveau-Brunswick seulement.

Cela démontre à quel point il est difficile d'informer ces visiteurs, par ailleurs d'honnêtes citoyens, qu'ils doivent laisser chez eux leur Magnum .357 et autres Smith & Wesson 9 mm lorsqu'ils viennent passer leurs vacances au Canada, soutient un avocat de la Couronne.

Le procureur fédéral Peter Thorn, de Hampton, au Nouveau-Brunswick, estime que ce type d'infraction criminelle se reproduit «à une fréquence alarmante» pendant les mois d'été.

Trois hommes de la Floride et deux autres de la Nouvelle-Angleterre ont plaidé coupables cet été et ont dû acquitter une amende de 1500 $ à 2000 $ au Nouveau-Brunswick, selon le procureur, qui plaide ce type de cause depuis des années.

Une femme de 27 ans du Maine a plaidé non coupable à l'accusation d'avoir omis de déclarer une arme de poing au poste de St. Stephen, au Nouveau-Brunswick. Elle doit comparaître à Saint-Jean le 23 mars 2018, a indiqué le procureur.

Me Thorn soutient que la plupart des accusés sont par ailleurs d'honnêtes citoyens américains, qui ne savent tout simplement pas que les armes de poing sont interdites au Canada — ou qu'elles sont du moins à usage restreint. La plupart de ces accusés ont 60 ans et plus et arrivent des États du Sud.

Le gouvernement canadien a beau publier des avis aux voyageurs et installer des affiches à la frontière, rien n'y fait : certains Américains persistent à vouloir apporter leurs armes en vacances — et à mentir aux douaniers, déplore Me Thorn.

Le procureur demande toujours aux juges, d'ailleurs, de prononcer une peine qui dissuadera les autres voyageurs américains, mais il semble que le «message ne passe pas», déplore-t-il.

L'Agence des services frontaliers du Canada confirme que ces saisies sont fréquentes. En 2015, sept armes à feu ont été saisies au seul poste de St. Stephen, comparativement à cinq l'année précédente. Selon Me Thorn, les douaniers du poste de St. Stephen ont saisi à l'été 2016 environ une arme par semaine.

À l'échelle nationale, les douaniers canadiens ont saisi 671 armes à feu en 2015, le plus souvent en Ontario et en Colombie-Britannique.

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