Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Des Galas Juste pour rire revampés en 2018

Chaque Gala aura dorénavant son directeur artistique.
Kevin Millet

Les Galas Juste pour rire seront repensés et se déclineront probablement sous une nouvelle forme en 2018.

Le HuffPost Québec a appris que Christian Viau, qui occupait depuis 2012 le poste de producteur au contenu chez Juste pour rire, et qui était responsable de la coordination des Galas, n'occupera plus ces fonctions dorénavant.

Lundi matin, lors du bilan du 35 Festival Juste pour rire devant la presse, Gilbert Rozon, président fondateur de l'entreprise, a précisé que Christian Viau demeurerait actif au sein de Juste pour rire, notamment à titre de metteur en scène, mais que l'heure est aux changements dans les traditionnels Galas.

«On est en train de faire évoluer ça vers plusieurs directions artistiques, a expliqué Gilbert Rozon. Autrement dit, on va faire changer la formule, afin que chaque Gala ait son directeur artistique, pour qu'il y ait des compétitions, des challenges, et peut-être même de nouvelles formes de Galas... qui ne s'appelleront peut-être même pas des Galas.»

«À chaque cinq ans, on est presque obligés de tout changer, parce qu'on s'enferme dans des formules et, justement, ça devient une formule. Et je n'aime pas les formules! Picasso disait que la création commence par la destruction...»

Déjà, Jonathan Racine, qui a notamment travaillé dans les coulisses des Grande Entrevues (Juste pour rire) à ARTV et derrière d'autres productions du groupe, a été nommé pour faire partie de l'équipe qui sélectionnera les directeurs artistiques des Galas à venir.

«On est trois ou quatre, en ce moment, à travailler sur le cas, a signalé Gilbert Rozon. Personnellement, j'ai rencontré beaucoup d'artistes pour les écouter, et j'en suis à faire une synthèse de tout ce qu'on a entendu, de toutes les possibilités. Dans à peu près trois semaines, on va passer à l'attaque. On va avoir du fun! (sourire).»

Que le meilleur gagne

Gilbert Rozon reconnaît allègrement que Zoofest, jadis considéré comme le «petit frère tannant» du Festival Juste pour rire, devenu avec le temps un événement incontournable de l'humour, force un peu les organisateurs de son prédécesseur à se dépasser et à dénicher de nouvelles idées.

«On a fondé Zoofest pour nous compétitionner, et ça nous a brassés. Il faut créer des systèmes où le meilleur gagne...».

«Cette année, c'est les Galas, a enchaîné Gilbert Rozon. Dans les dernières années, on a beaucoup travaillé sur la programmation de la rue, sur Bouffons, sur Zoofest, sur le Mondial des jeux. Le volet anglophone, on a «viré ça de bord» ; les gens ont oublié qu'il y a cinq ou six ans, il y avait de l'ouvrage à faire à Just For Laughs! Moi, je regarde l'ensemble des choses qu'on fait et je mets l'accent là où je pense qu'on peut rallier.»

Le grand manitou de Juste pour rire a assuré que les critiques tièdes qui ont accueilli à peu près tous les Galas pendant le Festival qui s'achevait dimanche n'ont rien à voir avec la réorientation qui s'opérera prochainement.

«C'était décidé avant, a-t-il commenté. Je vous dirais qu'on est en avance sur les critiques. Non pas parce que les critiques ne font pas leur job, mais c'est très rare que vous m'ayez entendu dire à un critique qu'il avait tort. En général, je suis plus dur que les critiques! Mes équipes le savent. Demandez-leur en privé, sous le couvert de l'anonymat, et ils vont tous vous dire que Gilbert est tough, qu'il n'est jamais content. Même que, parfois, la critique est fantastique, et moi je dis qu'on pouvait faire mieux et qu'on ne l'a pas fait. Je suis le premier critique, je suis un spectateur. Je ne veux pas m'ennuyer, moi-même.»

Enfin, en ce qui concerne le Gala hommage, celui-ci devrait garder le format qu'on lui connaît. Celui dédié à Michel Côté, cette année a cartonné, tout comme les éditions précédentes.

«Le Gala hommage, moi, j'ai fait ça pour donner un cadeau ultime à un artiste. Ce serait bien plus simple pour nous de faire 15 minutes dans un Gala ordinaire que de faire un Gala entier. C'est de l'ouvrage en mautadit, c'est trois mois de travail. Mais je pense qu'un artiste qui a consacré sa vie à partager du bonheur a droit à un cadeau de la part de ses pairs», a terminé Gilbert Rozon.

VOIR AUSSI:

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.