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«Louis Riel», œuvre majeure à l’affiche du Festival d’opéra de Québec

Cinquante ans après sa création, cet opéra sur la vie du chef métis revient dans une mise en scène contemporaine qui donne davantage de place aux nations autochtones.
Louise Leblanc

L'ambitieuse production canadienne Louis Riel s'amène les 30 juillet, 1er et 3 août au Grand Théâtre dans le cadre du Festival d'opéra de Québec. Cinquante ans après sa création, cet opéra sur la vie du chef métis revient dans une mise en scène contemporaine qui donne davantage de place aux nations autochtones.

Une fresque historique d'envergure

Coproduit par la Canadian Opera Company et le Centre national des Arts d'Ottawa et à l'origine commandé pour le centenaire de la Confédération canadienne en 1967, Louis Riel couvre la vie de celui qui a à la fois été perçu comme rebelle et héros, pendu pour haute trahison en 1885 après avoir défendu les droits et la culture des Métis du Nord-Ouest et placé les bases de ce qui deviendrait le Manitoba.

Pendant environ 2 h 30 (avec entractes), parfois de façon réaliste, parfois grâce à l'évocation poétique, le destin de Louis Riel est présenté sur une période de plus de 15 ans, entre son premier gouvernement populaire de la rivière Rouge et son exécution à Regina. Le chef métis est incarné par le chanteur Russell Braun, qui partage la scène avec James Westman (Sir John A. Macdonald), Alain Coulombe (Mgr Alexandre Taché), Simone Osborne (Marguerite Riel) et Allyson McHardy (Julie Riel), une distribution entièrement canadienne.

Une mouture plus inclusive

La mise en scène de Peter Hinton vise plus d'inclusion, afin de mieux représenter l'histoire du chef métis et des communautés autochtones que la création originale de 1967. C'est pourquoi l'opéra s'ouvre sur la chanson folk «Riel sits in his chamber o' state» interprétée par l'auteure-compositeure-interprète inuite Elisapie Isaac, qui joue trois rôles pour sa première participation à un opéra. De même, aux langues d'interprétation d'origine (français, anglais et cri) du livret de Mavor Moore (avec la collaboration de Jacques Languirand) s'ajoute le michif, langue officielle des Métis.

Sur scène sont rassemblés pas moins de 30 solistes, 40 choristes et 35 figurants, la production la plus complexe accueillie à ce jour par le festival, a expliqué le directeur, Grégoire Legendre, en conférence de presse. Plusieurs figurants sont d'ailleurs membres de la Nation huronne-wendat de Wendake.

Une œuvre ambitieuse

Accueilli chaudement à sa création il y a 50 ans, c'est un opéra moderne, présenté comme un «drame musical», avec sa partition signée Harry Somers alternant entre musique atonale, chanson populaire et musique traditionnelle autochtone. La mise en scène de Peter Hinton mêle costumes et accessoires historiques dans un décor contemporain qui laisse place à la poésie et à la danse.

Louis Riel

30 juillet, 1er et 3 août à 20 h

Salle Louis-Fréchette

Grand Théâtre de Québec

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