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Julie Payette a passé tous les tests répète Trudeau

Ça brasse!
Chris Wattie / Reuters

Justin Trudeau a réitéré, jeudi, que rien dans l'enquête sur le passé de Julie Payette ne pourrait empêcher l'ancienne astronaute de devenir la représentante de la reine au Canada.

Comme il l'avait fait à Québec la veille, le premier ministre, en visite jeudi à Barrie, en Ontario, a rappelé que son équipe menait une vérification minutieuse des antécédents d'un candidat avant toute désignation à un poste de haut rang _ comme celui de gouverneure générale.

Les candidats aux nominations politiques sont en effet soumis à un strict processus de vérification, notamment les détails qui pourraient nuire au candidat ou au gouvernement s'ils étaient un jour connus. Le candidat est aussi invité à divulguer lui-même toute information potentiellement embarrassante. Selon la gravité de ce qui est découvert, la nomination peut être abandonnée, mais la décision ultime revient généralement au premier ministre.

M. Trudeau refuse cependant de préciser aujourd'hui s'il avait discuté avec Mme Payette de deux incidents qui ont fait surface depuis l'annonce de sa nomination — ou même si l'enquête à son sujet avait permis de découvrir ces faits.

On a d'abord appris plus tôt cette semaine que Mme Payette, alors qu'elle vivait au Maryland en novembre 2011, avait été accusée de voies de fait au deuxième degré, une accusation qui a été formellement rejetée deux semaines plus tard par le procureur. Mme Payette habitait à cette époque avec son mari, William "Billie" Flynn, un ancien pilote de l'armée de l'air canadienne; le couple a conclu en juin dernier de longues procédures de divorce.

Julie Payette a qualifié cette affaire d'allégation "non fondée" pour laquelle elle avait été "immédiatement blanchie", sans procès, aux États-Unis. Mme Payette a déjà condamné publiquement le harcèlement, l'intimidation et la violence sous toutes ses formes.

Accident mortel

Le réseau CTV et le quotidien Toronto Star ont ensuite révélé que Mme Payette avait été impliquée dans un accident de la circulation mortel, toujours au Maryland en 2011. Après des mois d'enquête, la police locale a conclu que Mme Payette n'était pas responsable du décès de la femme de 55 ans, une piétonne malvoyante qui a surgi en courant, tête baissée.

CANADA-POLITICS/

Julie Payette

"Nos pensées vont bien sûr à la famille touchée par ce tragique accident, a indiqué M. Trudeau jeudi. Il s'agit d'une chose terrible et tragique, et nous savons que Mme Payette, de fait, a contacté la famille pour offrir ses condoléances à la suite de l'accident." Interrogé sur ce qu'il savait de ces deux incidents avant la nomination, M. Trudeau s'est contenté de dire que les entretiens avec Mme Payette avaient porté sur sa vision du pays et sur ce qu'elle accomplirait à titre de gouverneure générale.

Le chef conservateur, Andrew Scheer, a apporté son soutien entier à la nomination de Mme Payette. Mais il estime tout de même que le premier ministre devrait répondre aux questions sur tout le mécanisme de sa nomination, afin que les Canadiens comprennent ce qui a motivé son choix.

La candidature de l'actuel gouverneur général, David Johnston, avait été proposée au premier ministre Stephen Harper par le comité consultatif qu'il avait lui-même mis sur pied pour cette nomination. M. Trudeau a choisi Julie Payette sans demander l'avis d'un tel comité, et on ignore donc comment sa candidature est apparue sur son bureau.

Mme Payette est devenue la première astronaute canadienne à séjourner dans la Station spatiale internationale, en 1999. Elle doit remplacer David Johnston en septembre.

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