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Deux Canadiennes membres de l'Etat islamique arrêtées en Irak

Elles se trouveraient parmi un groupe de 20 combattantes.

Le gouvernement canadien tente de confirmer que deux Canadiennes se trouveraient parmi un groupe de 20 combattantes du groupe armé État islamique (EI) capturé par les forces irakiennes dans la foulée de la défaite du groupe terroriste à Mossoul la semaine dernière.

« Nous sommes au courant de tels reportages médiatiques, a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires mondiales canadiennes, Natasha Nystrom. Les représentants canadiens sont en communication avec les autorités locales afin d'amasser des informations supplémentaires. »

Selon plusieurs médias canadiens qui citent des responsables irakiens du contre-terrorisme, le groupe de 20 femmes compterait:

  • 5 Allemandes
  • 3 Russes
  • 3 Turques
  • 2 Canadiennes
  • 1 Tchétchène
  • 6 Libyennes et Syriennes

Dans un rapport rendu public mardi, le responsable de la lutte contre le terrorisme irakien, Haidar Al-Araji, a déclaré que les femmes avaient été capturées dans un tunnel secret dans le quartier Quleiat de Mossoul qui se trouvait sous le contrôle de l'EI jusqu'à sa reprise par l'armée irakienne, la semaine dernière.

Les femmes avaient des armes et des ceintures d'explosifs dans le but d'attaquer les troupes irakiennes, selon M. Al-Araji.

Le directeur du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence de Montréal, Herman Deparice-Okomba, dit être en contact avec des familles dont les enfants sont partis rejoindre l'EI. Il affirme que les familles, sans nouvelles de leurs proches, s'inquiètent de leur sort depuis que les forces irakiennes ont commencé à bombarder Mossoul.

En contact avec le gouvernement irakien, M. Deparice-Okomba indique attendre la confirmation que des Canadiennes se trouvent bel et bien au sein du groupe capturé.

Dans un communiqué remontant à 2016, le ministère de la Sécurité publique du Canada avait indiqué que 20 % des voyageurs radicalisés en partance du Canada étaient des femmes. Le ministère avait toutefois souligné que le rôle des femmes au sein de l'EI demeurait inconnu.

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Une loi contre le départ de Canadiens

Devant l'important nombre de jeunes désireux de se joindre aux djihadistes sévissant à l'étranger, le gouvernement canadien avait apporté des changements au Code criminel, en avril 2013, afin de se doter des outils nécessaires pour lutter contre le phénomène.

Le gouvernement conservateur de Stephen Harper, avec l'appui du Parti libéral du Canada, avait adopté le projet de loi S-7.Le gouvernement voulait ainsi empêcher des individus radicalisés d'aller s'entraîner au maniement des armes et acquérir des compétences qu'ils pourraient ensuite ramener au pays pour y commettre des attentats. Il voulait aussi éviter d'être perçu comme un pays qui exporte des terroristes.

Quelque 180 Canadiens ont réussi à gagner l'étranger pour participer à des activités liées à la menace djihadiste, selon le ministère de la Sécurité publique. De ce nombre, environ une soixantaine ont présumément combattu à l'étranger et sont revenus au Canada.

Les modifications apportées à l'article 83.191 rétablissent certaines dispositions du Code criminel qui avaient été en vigueur entre 2001 et 2007. Elles permettent notamment la détention préventive, la liberté surveillée ou l'imposition de témoigner contre certains suspects. S'il y a des motifs raisonnables de croire qu'une personne détient des informations sur une infraction liée au terrorisme qui a été commise ou qui sera commise, la cour peut forcer cette personne à comparaître.

La loi permet également de faire comparaître une personne devant un juge afin de déterminer s'il est nécessaire de lui imposer des conditions raisonnables pour prévenir une activité terroriste. La loi crée de nouvelles infractions relatives au fait de quitter ou de tenter de quitter le Canada pour commettre certaines infractions de terrorisme.

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