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«Le président des États-Unis incite à la violence contre la presse. L'Amérique ne peut le laisser faire.» - Ana Navarro

Même des personnalités républicaines s'alarment.

Faudra-t-il qu'il y ait un mort pour que l'escalade cesse? Ce dimanche 2 juillet, voici ce que se demandaient des commentateurs politiques américains. À l'origine de cette question, un tweet publié par Donald Trump quelques heures plus tôt, dans lequel le président américain reprenait à son compte le détournement d'une scène de lutte le mettant en lumière.

Dans l'extrait, celui qui est désormais président des États-Unis participe à un combat, tabassant avec rage son adversaire. Sauf que sur la version publiée par Donald Trump et créée au départ par un utilisateur de Reddit, le visage de la victime a été remplacé par le logo de CNN, cible privilégiée du milliardaire depuis son accession au pouvoir.

Comme le montre notre vidéo en tête d'article, ces images ont évidemment choqué le public et la presse. De nombreux analystes, politologues et personnalités politiques ont ainsi réagi à la nouvelle, exprimant tous d'une seule voix leur vive inquiétude. L'auteur Frank Rich explique par exemple que la séquence est la preuve de "la folie" de Donald Trump, qu'il s'agit d'une "tentative qui pourrait bien fonctionner d'engendrer de la violence contre les journalistes."

Sur le même plateau, la journaliste Katy Tur ajoute que Donald Trump n'a fait que défendre la violence depuis son entrée en campagne, rappelant la fois où il affirmait qu'il frapperait bien un opposant à mains nues ou qu'il paierait avec plaisir les frais d'avocat de l'un des soutiens qui le ferait à sa place. Et l'ancien homme politique et animateur télé Jerry Springer d'aller dans le même sens: "Je ne crois pas qu'il ait conscience de la dignité et du sacré que demande sa tâche."

Plus inquiétant encore, mêmes les personnalités républicaines s'alarment de la montée constante de la violence chez Donald Trump. Ana Navarro, une éditorialiste très clairement rangée du côté républicain, s'émouvant par exemple qu'aucun des conseillers du milliardaire ne le freine dans ses dérapages incontrôlés. "Tout cela va beaucoup trop loin. Le président des États-Unis incite à la violence contre la presse libre. L'Amérique ne peut le laisser faire."

Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

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