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Michael Moore soutient une pièce de théâtre qui met en scène l'assassinat de Donald Trump

La polémique avait éclaté dès les avant-premières.
Mike Segar / Reuters

Le réalisateur américain Michael Moore a annoncé qu'il donnait 10 000 dollars au théâtre new-yorkais qui a monté une interprétation controversée du Jules César de Shakespeare, dans laquelle l'empereur ressemble étrangement au président Donald Trump.

«Je donne la totalité de mon avance pour mon spectacle de Broadway à 'Shakespeare in the Park', après que les médias conservateurs ont poussé deux entreprises commanditaires à se retirer», a tweeté le réalisateur très engagé politiquement à gauche.

Dans un autre tweet, le sexagénaire, qui compte près de 5 millions d'abonnés, montre une photo d'un chèque de 10 000 dollars signé de sa main à l'ordre du Public Theater, le théâtre qui a monté la pièce, et appelle ses fans à soutenir aussi l'établissement.

La pièce, dans laquelle Jules César est incarné par un homme d'affaires blond qui tweete depuis sa salle de bains et est marié à une femme à l'accent slave - comme Melania Trump - avait été vivement critiquée par certains médias pro-républicains, qui dénonçaient dans la scène de l'assassinat un appel à tuer le président américain.

La polémique avait éclaté dès les avant-premières, avant même que la pièce ne soit jouée dans le cadre du festival de théâtre de Central Park, «Shakespeare in the Park». Les quelques représentations prévues se sont jouées à guichets fermés, et l'une d'elles a été brièvement interrompue par une femme opposée à la pièce.

Après les critiques, Delta Airlines et Bank of America avaient annoncé retirer leur parrainage, sans préciser à quelle hauteur ils étaient engagés.

Le metteur en scène Oskar Eustis s'était quant à lui défendu en présentant la pièce comme une «parabole d'avertissement pour ceux qui essaient de combattre la démocratie», tout en récusant toute violence. De nombreuses personnes avaient témoigné leur soutien au théâtre et annoncé leur intention de faire des dons.

Michael Moore a indiqué en mai préparer un nouveau documentaire sur le magnat de l'immobilier, intitulé Fahrenheit 11/9, en référence à la fois à son précédent film Fahrenheit 9/11 et à la date du 9 novembre 2016, lorsque la victoire de Donald Trump à la présidence américaine a été annoncée.

Le 28 juillet, il doit faire ses débuts sur les planches avec un one man show à Broadway sur l'ascension de Donald Trump. C'est l'avance reçue pour ce spectacle qu'il entend verser au Public Theater.

Le réalisateur n'est pas la première personnalité du monde culturel à évoquer l'assassinat du 45e président des États-Unis. En mai dernier, la comédienne Kathy Griffin avait publié une photo d'elle brandissant une tête décapitée à l'effigie de Donald Trump.

Plus récemment, Johnny Depp avait fait référence au meurtre d'Abraham Lincoln en demandant à quand remontait la dernière fois qu'un acteur avait tué un président. Des plaisanteries loin d'être du goût de tout le monde, et que Kathy Griffin avait payé du prix fort.

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