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Onze ans de pénitencier pour l'ex-douanière Stéfanie McClelland

Onze ans de pénitencier pour l'ex-douanière Stéfanie McClelland
Radio-Canada

Stéfanie McClelland, 40 ans, devra purger une peine de onze années de pénitencier selon ce qu'en a décidé un juge, mardi, à Saint-Jean-sur-Richelieu. L'ex-douanière a subi un procès pour avoir laissé entrer au Canada un véhicule transportant près de 182 kg de cocaïne.

L'ex-douanière, qui avait 13 ans d'expérience, avait été reconnue coupable, le 19 mai dernier, des trois chefs d'accusation pesant contre elle, c'est-à-dire importation de cocaïne, contrebande et abus de confiance.

Le juge dit avoir été frappé par la quantité importante de drogue transportée dans le véhicule qu'avait laissée passer Stéfanie McClelland le 2 décembre 2014, au poste frontalier de Lacolle.

La drogue, contenue dans des sacs nullement dissimulés, se trouvait à l'arrière de la voiture. Le juge n'a pas cru l'accusée qui prétextait avoir été victime de distraction en laissant entrer au Canada des voyageurs contre lesquels pesait pourtant un signalement.

Sans antécédent judiciaire, Mme McClelland pourrait être éligible à une libération conditionnelle au sixième ou au tiers de sa peine. Le juge, qui l'avait autorisée à rester en liberté durant le procès, a noté qu'elle avait respecté toutes les conditions et qu'elle s'était même trouvé un nouvel emploi.

Mère de famille monoparentale, Stéfanie McClelland a quatre enfants.

Un traitement expéditif au poste frontalier

Il a été révélé que le 2 décembre 2014, la douanière avait envoyé un message texte à Soninder Dhingra, présumée tête dirigeante d'un réseau d'importation de stupéfiants, en attente de deux procès.

Stéfanie McClelland a informé son ami qu'elle était postée dans la guérite Nexus, destinée aux voyageurs qui bénéficient d'un accès rapide à la douane. Sept minutes plus tard, une camionnette de marque BMW avec deux occupants à bord s'est présentée à cette guérite. Stéfanie McClelland les a laissés passer au bout de 36 secondes, sans vérifier leurs passeports.

Or, non seulement Gregory Singh et Ariane Desgroseillers-Lafrance n'étaient pas des voyageurs préautorisés du programme Nexus, mais ils faisaient l'objet d'un signalement, appelé « avis de guet ».

Durant le procès, Stéfanie McClelland a raconté avoir réalisé son erreur, en panique, après le départ de la camionnette. Mais elle a attendu la fin de son quart de travail pour en prévenir son superviseur, une réaction que la poursuite a qualifiée de « douteuse ».

Lors du prononcé de la peine, mardi, des membres de la famille de Stéfanie McClelland étaient présents. En apprenant que sa fille était condamnée au pénitencier, le père de Stéfanie McClelland a eu un malaise, ce qui a nécessité l'intervention des ambulanciers.

Avec les informations de Geneviève Garon

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